L’ouragan Irma balaie les îles de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy
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L’ouragan Irma, phénomène « exceptionnellement dangereux », selon Météo France, a causé des dégâts importants à Saint-Barthélemy et Saint-Martin. Le président de la République, Emmanuel Macron, s’est exprimé, mercredi 6 septembre au soir, lors d’une visite au centre de crise situé à Paris :

« Il est, à l’instant où je vous parle, trop tôt pour tirer un bilan chiffré quel qu’il soit, mais je peux d’ores et déjà vous dire que ce bilan sera dur et cruel. Nous aurons à déplorer des victimes, et les dégâts matériels sur les deux îles sont considérables. »

« Sous l’autorité du premier ministre, l’ensemble des services sont déjà mobilisés, a-t-il ajouté. Les moyens financiers seront également mobilisés pour répondre à cette situation, avec un fonds d’urgence mis en place. Et un plan national de reconstruction sera déployé le plus rapidement possible. »

Les premières rafales, qui ont soufflé à plus de 300 km/h, ont frappé Saint-Barthélemy et Saint-Martin en début de matinée, ainsi que d’impressionnantes vagues, de 10 à 12 m, et des pluies diluviennes (entre 200 et 400 mm).

Dégâts importants

« Il est trop tôt pour faire un bilan chiffré. Je peux d’ores et déjà vous dire que ce bilan sera dur et cruel, nous aurons à déplorer des victimes », a déclaré Emmanuel Macron, visage grave après une visite à la cellule de crise activée au ministère de l’intérieur. / NASA NASA / REUTERS

A Paris, la ministre des outre-mer, Annick Girardin, a fait part de son inquiétude. Je suis « inquiète au vu des informations que j’ai sur les dégâts matériels, parce qu’on pense au pire dans ces moments-là et on se prépare au pire », a déclaré la ministre sur l’antenne de RTL. « Et j’espère que le pire ne sera pas au rendez-vous », a-t-elle ajouté, faisant état de « très gros dégâts matériels » à Saint-Martin et Saint-Barthélémy.

A Saint-Martin, la préfecture est en partie détruite, selon un communiqué du préfet de la région Guadeloupe. « La caserne des pompiers est sinistrée », plusieurs toitures du bâtiment de la gendarmerie ont été arrachées. A Saint-Barthélémy, « la caserne des sapeurs-pompiers est inondée sous un mètre d’eau, les engins sont hors service » et la centrale EDF « inutilisable ». Annie Laubies, préfète déléguée des deux îles, avait exhorté mardi les « onze mille personnes » vivant dans des zones à risque à les quitter : « Il faut partir maintenant, c’est leur vie qui est en jeu. »

Selon Gérard Collomb, « les quatre bâtiments les plus solides des îles ont été détruits, donc cela veut dire que vraisemblablement les bâtiments plus rustiques sont sans doute partiellement ou totalement détruits. »

Les dégâts aux habitations (toitures envolées) sont nombreux, le black-out électrique est total, selon le communiqué. Facebook a activé sa fonction Safety Check sur la zone. Quelque 300 membres des services de secours déployés en Guadeloupe, moins affectée, se tenaient prêts à intervenir.

Inquiétude des Pays-Bas

« Les dégâts sont énormes, à tel point que nous n’arrivons pas encore à les mesurer », a affirmé, aux micros des médias néerlandais, Ronald Plasterk, le ministre de l’intérieur des Pays-Bas chargé de coordonner les opérations d’aide au nom du gouvernement des Pays-Bas. A cause des « difficultés de communication » avec l’île, il est « impossible à l’heure actuelle d’avoir une vue complète de la situation », a poursuivi le ministre, qui ignore également « s’il y a des blessés ou des morts. »

Un peu plus tard, le premier ministre néerlandais Mark Rutte a qualifié de « terribles » les premières « informations et images » venues de la partie caribéenne du Royaume des Pays-Bas, ravagée par le passage d’Irma.

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