La cartomancienne espagnole qui avait réclamé l’exhumation de Salvador Dali n’est pas sa fille
La cartomancienne espagnole qui avait réclamé l’exhumation de Salvador Dali n’est pas sa fille
Le Monde.fr avec AFP
Elle assurait que sa mère, une employée de maison, avait rencontré Dali chez des amis du peintre, à Cadaquès, et qu’elle serait née de leur brève liaison.
Si les tests avaient prouvé sa filiation, Pilar Abel aurait pu réclamer, selon son avocat, 25 % de l’héritage de Dali, entièrement légué à l’Etat espagnol. / Juan Medina / REUTERS
Elle avait fait exhumer Salvador Dali (1904-1989). Pilar Abel, une cartomancienne espagnole de 61 ans, n’est pas la fille de l’artiste surréaliste, selon les résultats de tests d’ADN, annonce la Fondation Salvador Dali, mercredi 6 septembre. « Les tests d’ADN démontrent qu’il n’y a pas de relation de parenté entre eux », écrit la fondation, qui se réjouit « que cette décision mette fin à une polémique absurde et artificielle et que la figure de Salvador Dali soit définitivement exclue de prétentions totalement infondées ».
A la fin de juin, la justice avait ordonné l’exhumation du peintre ultramédiatique et provocateur, mort à l’âge de 84 ans, à la demande de la cartomancienne.
La dépouille de l’artiste avait été exhumée le 20 juillet du Théâtre-Musée Dali de Figueras, où le peintre fantasque a été enterré, à quelque 140 km au nord de Barcelone.
Des prélèvements sur des dents et un os avaient été réalisés sur le cadavre embaumé du peintre pour déterminer s’il était bien le père de Pilar Abel, laquelle assurait être le fruit d’une liaison du peintre. La voyante assurait que sa mère, une employée de maison, avait rencontré Dali chez des amis du peintre, à Cadaquès, et qu’elle serait issue d’une brève liaison entre elle et le peintre.
25 % de l’héritage du peintre
Les échantillons prélevés avaient été transmis à l’Institut de toxicologie de Madrid pour y être comparés à l’ADN de Pilar Abel. La Fondation Salvador Dali, qui gère le musée, avait demandé qu’ils lui soient ensuite restitués.
Si les tests avaient prouvé sa filiation, Pilar Abel aurait pu réclamer, selon son avocat, 25 % de l’héritage de Dali, entièrement légué à l’Etat espagnol. Son avocat à l’époque avait estimé sa valeur à 136 millions de dollars.
Dali a vécu ses dernières années retiré dans son château de Pubol avec sa compagne, Gala, morte en 1982, avec laquelle il n’eut pas d’enfant.