Palestiniens : le Hamas se dit prêt à la réconciliation avec le Fatah
Palestiniens : le Hamas se dit prêt à la réconciliation avec le Fatah
Le Monde.fr avec AP et Reuters
Le mouvement islamiste assure qu’il restituera le pouvoir dans la bande de Gaza au gouvernement d’union après des élections générales.
La section armée du Hamas défile à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 15 septembre. / SAID KHATIB / AFP
Le Hamas est prêt à discuter de la formation d’un gouvernement de réconciliation avec ses rivaux du Fatah et à organiser des élections générales, annonce dimanche 17 septembre le mouvement islamiste palestinien dans un communiqué.
Le Hamas précise qu’il restituera le pouvoir dans la bande de Gaza au gouvernement d’union et que l’administration qu’il y a mise en place sera dissoute.
Dans son communiqué, le Hamas affirme qu’il répond « aux généreux efforts égyptiens, qui reflètent le désir égyptien d’en finir avec la division et d’obtenir la réconciliation » et évoque son « désir d’obtenir l’unité nationale ».
Crise humanitaire
Le mouvement islamiste dirige la bande de Gaza depuis qu’il en a chassé l’Autorité palestinienne, contrôlée par le Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas, en 2007, après avoir gagné les élections générales en 2006. Toutes les initiatives visant à réconcilier les deux groupes rivaux et à former un gouvernement d’union nationale ont échoué jusqu’à présent.
Mais le Hamas a été affaibli par des années de blocus israélien, puis la détérioration de ses relations avec l’Egypte après la destitution de l’ancien président islamiste égyptien Mohamed Morsi, en 2013. Près de 90 % des tunnels de contrebande entre l’Egypte et Gaza, vitaux pour l’économie gazaouie, ont été détruits par Le Caire. Dernier coup dur : la mise au ban par ses voisins arabes du Qatar, principal bailleur de fonds du mouvement islamiste palestinien.
La crise humanitaire à Gaza a également été renforcée par des restrictions imposées par l’Autorité palestinienne pour faire pression sur le Hamas et le contraindre à négocier un gouvernement d’union nationale. L’ONU a même jugé que l’enclave, l’une des plus densément peuplées au monde (2 millions d’habitants), risquait de devenir « invivable » d’ici 2020. En visite à Gaza mercredi 30 août, son secrétaire général, Antonio Guterres, a appelé à la levée des blocus israélien et égyptien.