Le président français, Emmanuel Macron, a exprimé son opposition au chef d’Etat américain, Donald Trump, au cours de sa première adresse à la tribune de l’organisation des nations unies, mardi 19 septembre.

Alors que M. Trump a signifié en août, devant cette même organisation, son retrait de l’accord de Paris sur le climat, M. Macron a assuré que ce texte « ne sera [it] pas renégocié ». « Il nous lie et nous rassemble ; le détricoter, c’est détruire un pacte entre les générations », a-t-il ajouté. L’accord de Paris vise à limiter le réchauffement climatique. Il a été signé en décembre 2015 à Paris par 195 pays.

« La porte sera toujours ouverte »

Emmanuel Macron a déclaré « respecter la décision des Etats-Unis », en assurant : « La porte leur sera toujours ouverte, mais nous continuerons avec tous les gouvernements à mettre en œuvre l’accord de Paris. » Dans le même temps, le chef de l’Etat a promis que la France allouera cinq millions d’euros par an dans l’action contre le réchauffement climatique « d’ici 2020 ».

« Je parle au nom de Jules, mon compatriote à Saint-Martin. L’avenir du monde, c’est celui de notre planète, qui est en train de se venger de la folie des hommes. La nature nous rappelle à l’ordre, elle ne négociera pas. il revient à l’humanité de se défendre en la protégeant. Nous sommes tous frappés par les emballements terribles du climat. »

Plus tôt dans l’après-midi, M. Trump avait réaffirmé la souveraineté des Etats-Unis, affirmant que le pays ne voulait plus « signer de partenariats à sens unique », pour lesquels il ne « gagnait rien », et vantant la force de l’Etat-nation. En face, Emmanuel Macron a préféré appeler à « refonder […] le multilatéralisme ». « Aujourd’hui, tous nos défis sont mondiaux », a-t-il ajouté.

Concernant l’accord sur le nucléaire iranien, vivement critiqué par la nouvelle administration américaine, qui a menacé de revenir dessus, Emmanuel Macron a estimé mardi que « le dénoncer aujourd’hui sans rien proposer d’autre serait une lourde erreur ».

« Je souhaite pour ma part que nous complétions cet accord par un travail qui permettra d’encadrer la situation d’après 2025, qui n’est pas couverte par l’accord. »

Le président français a également rappelé l’importance de la diplomatie et son refus de toute escalade, face à la montée des tensions entre la Corée du Nord et les Etats-Unis. Concernant les crises migratoires, il a appelé à travailler sur les « causes », et a promis d’afficher comme objectif l’allocation de 0,55 % du revenu national à l’aide au développement d’ici à cinq ans.