Tremblement de terre au Mexique : « C’est le même cauchemar qu’en 1985 »
Tremblement de terre au Mexique : « C’est le même cauchemar qu’en 1985 »
Le Monde.fr avec AFP
La capitale Mexico a été le théâtre de scène de panique dans la foulée de la secousse de magnitude 7,1 qui a frappé le centre du pays, mardi.
Après le tremblement de terre à Mexico, le 19 septembre. / CARLOS JASSO / REUTERS
Mexico, mégapole de 20 millions d’habitants a été le théâtre de scènes de panique dans la foulée du séisme de magnitude 7,1 qui a frappé mardi 19 septembre le centre du Mexique.
Des vidéos postées sur les réseaux sociaux témoignaient de la violence des secousses, d’effondrements d’immeubles et même d’une forte explosion dans un bâtiment. Des images saisissantes publiées par des touristes naviguant à Xochimilco, zone lacustre du sud de la capitale, montraient de fortes vagues se former et secouer les embarcations sur ces canaux d’ordinaire calmes.
« Je suis bouleversée, je n’arrive pas à m’arrêter de pleurer, c’est le même cauchemar qu’en 1985 [32 ans jour pour jour un séisme avait fait plus de 10 000 morts] », a confié à l’Agence France-Presse Georgina Sanchez, 52 ans, en pleurs sur une place du centre-ville, qui semblait revivre cet épisode marquant de l’histoire du pays.
« Ce n’est pas possible que ce soit aussi un 19 septembre ! », sanglotait Lucia Solis, secrétaire, les mains encore tremblantes. « Les gens étaient très nerveux. J’ai vu une femme qui s’est évanouie. Les gens étaient en train de courir », témoignait un peu plus loin, Alfredo Aguilar, 43 ans.
Chaîne humaine
Au milieu des odeurs de gaz, plusieurs immeubles se sont effondrés ou ont été fortement endommagés. Les autorités de la capitale ont fait état d’une cinquantaine de bâtiments en ruine.
« Ne fumez pas ! Ne fumez pas ! », prévenaient des secouristes craignant des ruptures de canalisations, alors que les forces de l’ordre tentaient de mettre en place des cordons de sécurité en plein chaos et que des habitants regagnaient leur domicile à pied.
Des colonnes de fumée étaient visibles sur des plans larges de la ville diffusés par la télévision locale
« Il y a des gens vivants attrapés là ! », a crié une femme en signalant les décombres d’une clinique. Des secouristes et des passants ont alors formé une chaîne humaine pour déblayer et tenter d’extraire d’éventuels survivants. Des patients sur des brancards ou des chaises roulantes, dont certains sous perfusion, avaient été évacués sur le trottoir.