Au total, 171 sénateurs doivent être élus par les 76 359 grands électeurs / LIONEL BONAVENTURE / AFP

Les bureaux de vote ont ouvert, dimanche 24 septembre, à 8 h 30 en métropole, pour les élections sénatoriales.

Le scrutin s’annonce difficile pour Emmanuel Macron et devrait renforcer la majorité de droite. « Il faut toujours être extrêmement prudent mais je pense que l’ensemble des groupes qui composent la majorité sénatoriale, des Républicains aux Radicaux, devrait être conforté ou progresser légèrement », a déclaré vendredi le président sortant de la Haute Assemblée, Gérard Larcher (LR), qui devrait donc se succéder à lui-même.

Le parti du président de la République, qui avait bénéficié d’un raz-de-marée à l’Assemblée nationale en juin et s’était alors mis à espérer rééditer l’exploit trois mois plus tard, a dû réviser à la baisse ses ambitions au Sénat, avec la chute de popularité, cet été, d’Emmanuel Macron et les premières difficultés du quinquennat. « On est 29, il faut déjà reconduire le groupe (LREM) et ensuite on veut essayer d’aller plus loin », affirme son président, l’ex-ministre PS et macroniste de la première heure François Patriat.

Au total, 171 sénateurs doivent être élus par les 76 359 grands électeurs – essentiellement les représentants des communes mais aussi des départements et des régions – de cette « série », à savoir 38 départements métropolitains compris entre l’Indre-et-Loire (37) et les Pyrénées-Orientales (66) et ceux d’Ile-de-France, Paris inclus, ainsi que quatre départements d’outre-mer (Guadeloupe, Martinique, La Réunion, Mayotte) et deux collectivités d’outre-mer (Saint-Pierre-et-Miquelon et Nouvelle Calédonie). Un siège vacant est également à pourvoir en Savoie.

Ces électeurs votent au scrutin majoritaire à deux tours dans les départements qui élisent jusqu’à deux sénateurs (35 sénateurs au total) et à la proportionnelle dans les plus grands (136).

Dans les départements à scrutin majoritaire, les grands électeurs votent en préfecture à partir de 8 h 30 à 11 heures pour le premier tour. En cas de second tour, il a lieu entre 15 h 30 et 17 h 30. Dans les départements à la proportionnelle, les grands électeurs votent de 9 heures à 15 heures. Pour ce scrutin au suffrage indirect, le vote est obligatoire, sous peine d’une amende de 100 euros.

Victoire de la droite en Nouvelle-Calédonie

Le ticket formé par Pierre Frogier et Gérard Poadja, dans le cadre d’une « plateforme » des principaux partis de la droite, a remporté dès le premier tour les élections sénatoriales en Nouvelle-Calédonie, a indiqué dimanche le haut-commissariat de la République. Sénateur depuis 2011, Pierre Frogier (LR) a été réélu avec 255 voix et Gérard Poadja (Calédonie ensemble, centre droit) a obtenu 258 voix sur 467 suffrages exprimés. L’archipel compte en tout 552 grands électeurs.