On a testé… Les drones « Star Wars »
On a testé… Les drones « Star Wars »
Par Jean-Michel Normand
Avant de pouvoir combattre aux commandes de ces fidèles reproductions d’un X-Wing ou d’un Speeder Bike, il faudra suivre un parcours initiatique.
Le Speeder Bike et son pilote (amovible, pour gagner de l’autonomie). / Propel
Des jouets, pas des joujoux – Avec le huitième film de la série Star Wars en approche et la période des fêtes en ligne de mire, on assiste à un tir nourri de produits dérivés issus de la saga de George Lucas, dont la licence a été acquise par Disney. Parmi eux, figurent en bonne place les drones jouets qui reproduisent les vaisseaux des sbires de l’Empire et des héros de la rébellion. Une première génération est apparue à la fin de 2016. La deuxième, qui vient d’être présentée, apporte des fonctions supplémentaires sans perdre en jouabilité. Réalisés par l’américain Propel, réputé pour ses mini-hélicoptères radiocommandés, trois appareils sont disponibles : le Starfighter T65 X-Wing, le Speeder Bike 74-2 (et son pilote), ainsi que le X1 Advanced de seigneur Vador. Ces quadricoptères sont des jouets, on l’a dit, mais pas des joujoux. A cause de leur prix (à partir de 199 euros) et de leur sophistication, mais aussi parce qu’ils réclament – à moins de maîtriser déjà l’art du pilotage de drones – un apprentissage à celui ou celle qui souhaiterait en profiter pleinement.
Tie Advanced X1, le vaisseau de Dark Vador. / Propel
Combat infrarouge – Avant toute chose, il faut insister sur la spécificité des drones Star Wars. ils se destinent au combat aérien. Non pas au « catch de drones » que pratiquent certains amateurs (la bagarre se déroule à l’intérieur d’une cage et consiste à faire tomber l’adversaire sans se retrouver à terre) mais en se bastonnant à grand renfort de rayons infrarouges (invisibles, hélas). Une partie peut rassembler jusqu’à 12 pilotes simultanément. Chaque appareil dispose de trois « vies » et, dès qu’il est touché, s’immobilise dans les airs avant de repartir. Lorsqu’il est considéré comme hors d’état de nuire, il amorce automatiquement une descente vers le sol mais autorise le pilote à reprendre la main pour assurer l’atterrissage. La nouvelle application créée par Propel permet de restituer sur le smartphone des joueurs le suivi de la partie en cours.
Le X-Wing. / Propel
Poids plume sidéral – Les drones de chasse Star Wars sont hypermaniables. Mais avant de faire étalage de la dextérité d’un Jedi, apprendre à manier les deux manettes de la radiocommande il faudra. Avec le mode « initiation », on se fera la main avant de s’aventurer vers les deux niveaux supérieurs qui permettent un pilotage plus nerveux. La nouvelle application intègre aussi une simulation de vol en utilisant l’écran de son smartphone, fixé sur le haut de la télécommande. L’essentiel, cependant, est que ces trois drones sont très plaisants à faire voler, même en solo. Les hélices, transparentes et situées sous le drone, sont presque invisibles et donnent le sentiment que le vaisseau fonce dans le vide sidéral… Ce poids plume peut enchaîner les pirouettes et répond au doigt et à l’œil.
Même si les petits engins de Propel ne sont pas capables de se maintenir tout seuls en vol stationnaire (il faut sans cesse corriger la dérive), on les utilise facilement en intérieur. D’autant qu’ils reçoivent des protections d’hélices et sont de constitution robuste (plusieurs atterrissages en catastrophe sur Tatooine ne leur ont fait ni chaud ni froid). L’autonomie de vol (7 à 10 minutes) est très limitée, mais ces drones sont livrés avec deux batteries qui se rechargent en un petit quart d’heure.
La radiocommande et son porte-smartphone. / Propel
Trop bavards – L’intérêt de ces jouets pour ados et grands enfants tient aussi à leur design sophistiqué, très fidèle à leur modèle. Les moindres détails sont soignés et la fabrication de qualité. Les gardiens du temple Star Wars ne devraient pas y trouver pas grand-chose à redire. Ce louable souci de coller au plus près à la saga a aussi incité les concepteurs de ces jouets à les rendre incroyablement bavards. Cela commence dès l’ouverture de la boîte de la version collector qui fait résonner un tonitruant hymne starwarsien et se poursuit avec la radiocommande dont le haut-parleur diffuse à tout propos thèmes musicaux issus des films, multiples bruitages et incessants messages radio. Le pilote, très concentré sur la manette, finit par oublier cet envahissant folklore mais pas son entourage. Heureusement, on peut couper le son… et faire le bruitage soi-même.
La présentation et le packaging sont soignés... mais bruyants dès l’ouverture. / Propel
On a aimé :
- La qualité et la fidélité de la reproduction ;
- Le concept de combat aérien ;
- La maniabilité.
On n’a pas aimé :
- L’absence de caméra embarquée ;
- Le folklore Star Wars parfois envahissant ;
- Le prix.
Ces drones sont pour vous si…
- Vous rêvez de combattre aux côtés de l’Alliance rebelle (ou de l’Empire, d’ailleurs) ;
- Vous cherchez un drone ludique pour vous initier au pilotage.
Il vaut mieux s’abstenir si…
- Vous n’avez pas envie de faire l’effort d’apprendre à manier un drone ;
- Votre truc, c’est plutôt Le Seigneur des anneaux.
Radiocommande pour le côté obscur de la Force. / Propel