« Le Château de verre » : Woody Harrelson en père alcoolique et possessif
« Le Château de verre » : Woody Harrelson en père alcoolique et possessif
Par Jean-François Rauger
Adapté des souvenirs de la chroniqueuse mondaine Jeannette Walls, le film de Destin Daniel Cretton ne suscite guère que l’ennui.
Adapté des souvenirs d’enfance et de jeunesse de la chroniqueuse mondaine Jeannette Walls, Le Château de verre s’attache essentiellement à dessiner le portrait de son père. Fantasque, charismatique, alcoolique, déclassé, possessif, l’homme, qui fuit avec sa famille les créanciers à travers toute l’Amérique, est un personnage complexe, à la fois attachant et inquiétant, entretenant avec ses enfants (et surtout une de ses filles) une certaine confusion affective.
Le personnage, qui permet à Woody Harrelson d’en faire un peu plus qu’il n’en faut, pourrait être une figure fascinante. Hélas, la mise en scène et les choix dramaturgiques fonctionnent selon des registres usés jusqu’à la corde. Monologues sentimentaux, musique pompeuse, scènes à faire, moments consolants détruisent toute véritable ambiguïté et désamorcent ce qui aurait pu être le seul sentiment possible face à de tels personnages : un sentiment de gêne impalpable. Ne reste donc que l’ennui.
LE CHATEAU DE VERRE - Bande Annonce - VOST
Durée : 01:32
Film américain de Destin Daniel Cretton. Avec Woody Harrelson, Brie Larson, Naomie Watts (2 h 08). Sur le Web : www.metrofilms.com/films/glass-castle-the et www.theglasscastle.movie