Ligue 1 : le PSG seul invaincu après avoir écrasé Bordeaux
Ligue 1 : le PSG seul invaincu après avoir écrasé Bordeaux
Le Monde.fr avec AFP
Le Paris SG est désormais le seul club invaincu en L1 cette saison après la leçon administrée à Bordeaux (6-2) pour le compte de la 8e journée de championnat samedi.
Victoire fleuve et fin de l’affaire du penalty, exercice tiré et réussi par Neymar : le Paris SG et sa « MCN » ont écrasé Bordeaux 6-2 lors d’une démonstration de gala, samedi 30 septembre pour la 8e journée de Ligue 1.
Il y a eu quatre buts estampillés « MCN » – doublé de Neymar et buts de Cavani et Mbappé, outre des buts de Meunier et Draxler. Et le PSG, désormais seule équipe invaincue du championnat, a désormais trois points d’avance sur Monaco en tête du championnat. Car si Paris avait lâché des points pour la première fois de la saison, le samedi précédent à Montpellier (0-0), ce club a fait le même coup aux Monégasques vendredi (1-1).
Mais tout cela semble écrasé par la démesure de la démonstration. Après leur correction infligée au Bayern Munich mercredi en Ligue des champions (3-0), les Parisiens allaient-ils être assez motivés, trouver des espaces ? Double oui majuscule.
A la mi-temps, il y avait déjà 5-1, et cinq buts marqués en première période pour le PSG en championnat, c’était inédit, selon le statisticien Opta.
Penalty pour « Ney »
Surtout, deux semaines après l’affaire du penalty contre Lyon, lorsque Neymar en avait contesté l’exercice à Cavani, c’est le Brésilien qui s’est emparé du ballon pour tirer et réussir un penalty (40e), sans que l’Uruguayen ne le lui conteste. Seule réminiscence du différend : les « Cavani ! Cavani ! » dévalant de la tribune Boulogne avant que « Ney » ne porte le score à 4-1.
L’entraîneur Unai Emery avait dans un premier temps plaidé pour l’alternance, mais mezza voce, avant de se montrer confus devant la presse sur le sujet. S’il est trop tôt pour y voir une alternance, Cavani en a bel et bien perdu l’exclusivité.
« Ney » avait déjà ouvert la marque sur un autre coup de pied arrêté, un coup franc direct en lucarne (5e), et « Edi » l’avait ostensiblement applaudi au moment de l’engagement bordelais subséquent. Et Cavani y est aussi allé de son but concluant une action siglée « MCN », avec une remise de Mbappé pour Neymar, qui lançait l’avant-centre en profondeur (12e). Le 8e but du « Matador » en L1, et son 11e en 10 matches toutes compétitions confondues. Il était remplacé sous l’ovation du stade par Di Maria (60e).
Et le troisième larron ? Mbappé a encore créé énormément de danger et une nouvelle fois été prépondérant, avec une belle passe décisive pour Draxler puis le but du 6-1 plein de sang-froid, dans un angle fermé (58e). Jusqu’à être décisif involontairement en ratant une reprise sur un centre de Berchiche, puisque Meunier se chargeait derrière de marquer (21e).
Draxler décisif mais...
L’attaquant de 18 ans a beaucoup joué avec Neymar : ces deux-là se cherchaient sans cesse, de déviations en remises, toujours pour accélérer le jeu vers l’avant, pour casser une ligne. Une complicité de tous les instants – témoin ce petit coup franc joué vite par la superstar brésilienne pour la pépite française qui butait de près sur Costil (37e).
Titularisé en meneur de jeu dans le 4-2-3-1, Draxler a marqué sans doute le plus beau but de cet après-midi parisien faste: en contre-attaque, il a remonté le terrain, décalé Mbappé à droite qui lui adressait un centre sur lequel l’Allemand concluait d’une superbe reprise de volée du gauche (45e). C’était un peu l’éclair dans le brouillard, tant Draxler s’est cherché un rôle. Il faut dire que Neymar venait souvent frayer dans sa zone axiale et prendre le jeu à son compte – celui qui mène la danse, c’est « Ney ».
Côté bordelais, ce sont deux ex-Parisiens qui se sont illustrés, le milieu Sankharé en réduisant le score (31e) et le latéral Sabaly en se faisant remplacer dès la 33e, puis Malcom buteur sur penalty (90e).
L’avant-match a été marqué par un hommage à Francis Borelli, président historique du PSG (1978-1991), pour les dix ans de sa mort. Ce samedi après-midi, pour l’âme parisienne, il y avait de quoi embrasser la pelouse, et goulûment.