Facebook a remis au Congrès trois mille publicités soupçonnées d’avoir été payées par la Russie
Facebook a remis au Congrès trois mille publicités soupçonnées d’avoir été payées par la Russie
Le réseau social avait annoncé le mois dernier avoir détecté plusieurs milliers de publicités payées par une agence liée à la Russie et diffusées durant la campagne électorale.
Le siège de Facebook à Menlo Park, le 2 octobre. / Ben Margot / AP
Des publicités contre les programmes d’accueil des réfugiés, proconservateurs, ou plus généralement polémiques - début septembre, Facebook avait annoncé avoir identifié trois mille publicités, payées au total 100 000 dollars, et soupçonnées par le réseau social d’avoir fait partie d’une opération russe d’influence de l’opinion américaine pendant la campagne présidentielle.
Le contenu de ces publicités, ainsi que des détails sur leurs acheteurs, a été remis ce 2 octobre au Congrès américain, dont plusieurs commissions enquêtent sur l’influence qu’a pu avoir la Russie sur le déroulement des élections.
Le réseau social a également annoncé, dans un message publié sur son blog officiel, le recrutement d’un millier de salariés supplémentaires, durant l’année à venir, pour renforcer l’équipe qui vérifie le contenu des publicités publiées sur le réseau. Facebook avait déjà annoncé en mai le recrutement de trois mille modérateurs supplémentaires chargés de vérifier les signalements des utilisateurs, pour répondre aux critiques récurrentes sur sa modération.
« La modération des publicités ne concerne pas uniquement le contenu des publicités, mais aussi le contexte dans lequel elles sont achetées et l’audience visée - nous changeons donc notre système d’analyse pour porter une attention plus grande à ces signaux », dit l’entreprise. Fin septembre, Facebook avait également fait l’objet de vives critiques après plusieurs articles révélant que son système publicitaire, qui permet de choisir finement quels internautes voient les publicités, permettait par exemple de cibler des internautes antisémites ou racistes.
Aux Etats-Unis, où les règles sur la publicité électorale sont bien plus souples qu’en Europe, il est possible de financer très discrètement des publicités pour ou contre un candidat, et les règles sont encore moins contraignantes pour la publicité en ligne. Facebook a également annoncé que les pages payantes pour une publicité électorale seraient désormais affichées publiquement sur ces publicités, ce qui n’était pas le cas jusqu’à présent.