Né à Khartoum en 1964, Issam Othman est éduqué par son oncle Mustafa Mahamat Saleh, militant communiste au Soudan. En 1971, à la suite d’un coup d’Etat manqué par des partisans de la faucille et du marteau, le régime dirigé par Gaafar Nimeiry se durcit. Des rafles sont organisées. Son oncle est tué.

Le 30 juin 1989, le général Omar Al-Bachir organise un coup d’Etat militaire et s’empare du pouvoir. Issam Othman est relâché un an plus tard mais, après dix jours de liberté, il est arrêté de nouveau et cette fois incarcéré dans un camp militaire. Dans ce centre surnommé « la maison des fantômes », il découvre l’enfer.

En 2001, alors qu’il arrive en France après neuf ans de prison, il prend sa carte au Parti communiste français car, dit-il, « même si le mouvement s’essouffle, je continue de penser que l’avenir c’est le collectif et pas l’individualisme ».

En 2015, quand il voit arriver de jeunes Soudanais par dizaines, Issam Othman se propose immédiatement de les aider, de les conseiller. Avec les jeunes du Soudan Célestins Music, il se sent à l’aise dans son rôle de guide. Il les accompagne partout et les a emmenés récemment à la fête de L’Humanité.

Issam Othman a aujourd’hui la nationalité française et travaille au service des finances de la communauté d’agglomération de Vichy.