L’Assemblée nationale a adopté, mardi 10 octobre en première lecture, par une large majorité de 316 voix contre 69, le projet de loi porté par Nicolas Hulot sur la fin de l’exploitation des hydrocarbures en France d’ici à 2040. La majorité et la Nouvelle Gauche ont voté pour, communistes et « insoumis » se sont abstenus et une majorité des Républicains ont voté contre. 47 députés se sont abstenus.

La portée de ce texte est avant tout symbolique. La production nationale de pétrole (un peu plus de 800 000 tonnes en 2016) et de gaz (380 millions de m3) ne représente, en effet, que 1 % de la consommation annuelle française. Il n’en a pas moins une valeur emblématique.

Car la fin des énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz), promise par Emmanuel Macron dans son programme présidentiel, est au cœur du plan climat présenté au début de l’été par M. Hulot, avec l’objectif d’atteindre la « neutralité carbone » au milieu du siècle.

Le ministre de la transition écologique et solidaire en a fait « un axe central » de son action : « C’est plus qu’un signal : cela sonne la fin d’un modèle et rend possible l’émergence d’un nouveau », avait-il plaidé, le 26 septembre, devant la commission du développement durable de l’Assemblée nationale.

Pour l’ancien « envoyé spécial pour la planète » de François Hollande, ce projet de loi est aussi « une partie de notre réponse à ceux qui, notamment aux Etats-Unis, ont tenté de faire dérailler le train de l’accord de Paris » de décembre 2015.