Une nouvelle saison NBA débute mardi 17 octobre, par un Cavaliers-Celtics suivi de Warriors-Rockets, sifflant la fin d’une intersaison ayant vu la Ligue de basket américaine chamboulée comme jamais.

Un an après la signature de Kevin Durant à Golden State, stratégie couronnée par le sacre des joueurs de la baie de San Francisco en finales NBA, de nombreuses équipes se sont renforcées cet été afin de rivaliser avec l’ogre Warriors. Des stars comme Kyie Irving, Chris Paul, Carmelo Anthony… ont ainsi changé de maillot.

De Cleveland, finaliste lors des trois dernières saisons (dont un titre) à Houston, en passant par Oklahoma City ou Boston, passage en revue (non exhaustif) des principaux mouvements et enjeux de cette nouvelle saison.

  • On ne change pas une équipe qui gagne

Calme plat sur la baie. Échaudés par leur défaite en finale 2016 face aux Cavaliers de LeBron James en dépit de leur saison record, les Golden State Warriors avaient remédié à la situation en ajoutant Kevin Durant à leur roster. Sacrée championne NBA en juin, l’équipe de Stephen Curry n’a rien changé de sa « Super Team », resignant ses stars en fin de contrat. De quoi viser un « back-to-back » (deux titres d’affilée) pour le rouleau compresseur de la NBA.

  • Cleveland et LeBron James revanchards

Déjà coéquipiers à Miami, Dwyane Wade et LeBron James portent à nouveau le même maillot. / Gregory Shamus / AFP

Finalistes malheureux face à l’armada des Warriors, les Cleveland Cavaliers ont mis les bouchées doubles afin de battre leur nemesis et de conserver leur star, LeBron James, free agent à la fin de la saison. Après que Kyrie Irving a annoncé souhaiter voler de ses propres ailes, Cleveland a envoyé le meneur à Boston en échange d’Isaiah Thomas, Jae Crowder et quelques autres joueurs. Avec l’ajout des All stars Dwayne Wade, Derrick Rose et de quelques joueurs de devoir, l’effectif des Cavs semble à même de rivaliser avec n’importe quelle équipe cette saison.

  • Du renouveau chez les Français

A 19 ans, Frank Ntilikina sera l’un des plus jeunes joueurs de la Ligue cette saison. / Julie Jacobson / AP

Boris Diaw retourné en France, Tony Parker blessé au moins jusqu’au mois de novembre, et Nicolas Batum également blessé ; les têtes d’affiches du basket hexagonal cette saison seront le pivot Rudy Gobert, désormais seul maître à bord aux Utah Jazz après le départ de Gordon Hayward, et Evan Fournier (Orlando Magic). Sur les 14 représentants français dans la Ligue cette saison, plusieurs auront une carte à jouer. Comme Joffrey Lauvergne, qui rejoint les San Antonio Spurs où il pourrait se fondre dans le collectif, ou Timothé Luwawu-Cabarrot (Philadelphia Sixers), qui devra confirmer sa bonne saison rookie dans une équipe désormais ambitieuse.

Dans une équipe des Boston Celtics remodelée, Guerschon Yabusele peut trouver sa place à l’intérieur. Enfin, joueur français drafté à la plus haute position (8e) de l’histoire, le meneur Frank Ntilikina va tenter de confirmer les hauts espoirs placés en lui par les New York Knicks, qui en ont fait le cœur de leur reconstruction.

  • Les Houston Rockets veulent décoller

Chris Paul a quitté les Clippers pour les Houston Rockets. / Michael Wyke / AP

Auteurs d’une saison régulière flamboyante l’an passé mais éliminés en demi-finale de conférence Ouest en playoffs, les Houston Rockets ont participé cet été de la course à l’armement générale. En signant Chris Paul, l’un des meilleurs meneurs de la Ligue, ils constituent une traction arrière à même de se battre avec celle de Golden State.

  • Un nouveau « Big 3 » chez les Boston Celtics

Kyrie Irving et Gordon Hayward ont rejoint Boston à l’inter-saison. / Winslow Townson / AP

Finaliste de conférence Est et jeune équipe ambitieuse, Boston n’a pas hésité à chambouler son effectif dans les grandes largeurs afin de signer Kyrie Irving. Exit, Isaiah Thomas, le leader exemplaire. Exit, Jae Crowder, l’agressif défenseur. Mais les Celtes attaquent la nouvelle saison forts d’un nouveau « Big 3 », composé d’Irving, de Gordon Hayward, arrivé d’Utah, et de Al Harford. En 2008, lors de la constitution de leur précédent trio de haut-vol (Pierce, Garnett, Allen), les Celtics avaient été sacrés à la fin de la saison. Suffisant pour mettre à mal la domination totale de Cleveland sur la conférence est.

  • Un Thunder au potentiel foudroyant

Paul George, Russell Westbrook et Carmelo Anthony forment un trio à fort potentiel. / Sue Ogrocki / AP

L’an passé, Russell Westbrook a été sacré MVP (meilleur joueur de la saison), tournant à un triple double de moyenne (plus de dix points, dix rebonds et dix passes décisives) tout au long de la saison. Mais l’an passé, abandonné à l’été par Kevin Durant, le Oklahoma City Thunder a perdu au premier tour des playoffs. Et les dirigeants ont réalisé l’un des recrutements de l’été en attirant dans leur équipe Paul George, qui voulait s’en aller d’Indiana, et Carmelo Anthony, dans la même situation à New York. Le tout sans perdre trop d’atouts. Et comme Westbrook a signé un contrat sur plusieurs années avant la reprise, l’année peut s’annoncer belle pour le Thunder.

  • L’année de la confirmation pour Minnesota ?

Jimmy Butler a quitté Chicago pour Minnesota et sa jeune équipe. / AP

Fort d’un effectif riche en jeunes talents (Karl-Anthony Towns, Andrew WIggins), l’équipe des Timberwolves s’est montrée incapables, les années précédentes d’accrocher les playoffs. Aussi l’entraîneur-président, Tom Thibodeau a-t-il choisi d’apporter de l’expérience à l’équipe à travers son recrutement. A commencer par des joueurs qu’il avait eu sous ses ordres à Chicago (Jimmy Butler, Taj Gibson…) à même d’insuffler un esprit défensif aux Wolves.

  • Une promotion de rookies prometteuse

Lonzo Ball sera-t-il la star que les Lakers attendent depuis la retraite de Kobe Bryant ? / Ringo H.W. Chiu / AP

Chaque année, les nouveaux venus dans l’arène NBA se disputent le trophée de meilleur débutant. Et cette année, la cuvée, forte en meneurs de jeu de talents, semble prometteuse. De Lonzo Ball (Lakers), débarqué en NBA après sa réputation à l’explosif Dennis Smith Jr (Mavericks) en passant par l’intriguant intérieur finlandais, Lauri Markkanen (Bulls), auteur d’un Euro de haute volée ou le numéro 1 de la Draft, Markelle Fultz, nombreux sont les néophytes à pouvoir sortir du lot. Sans oublier le magicien vétéran serbe, Milos Teodosic, qui franchit le pas vers la NBA à 30 ans, après avoir fait les beaux jours du CSKA Moscou en Euroleague.

  • La passe des 20 pour Nowitzki

Dirk Nowitzki entre dans sa 20e saison sous le maillot des Mavs. / Jerome Miron / USA Today Sports

Cette saison, pour la seconde fois dans l’histoire après Kobe Bryant aux Lakers, un joueur va entamer sa 20e saison sous le maillot d’une même franchise. Cet exploit en matière de longévité est celui d’un géant de 2,13 mètres, débarqué à Dallas d’un club de Deuxième division allemande en 1998 et moqué à ses débuts. MVP (meilleur joueur de la saison), champion NBA et détenteur d’un shoot unique dans le basket, l’Allemand Dirk Nowitzki a grandement contribué à changer l’image des joueurs européens en NBA.