Danielle Simonnet et Jean-Luc Mélenchon, le 12 juillet 2017, à Paris. / BERTRAND GUAY / AFP

Après plusieurs polémiques liées à l’occupation de logements sociaux par des élus, le cas de Danielle Simonnet a fait réagir. La conseillère (LFI) de la mairie de Paris et proche de Jean-Luc Mélenchon occupe depuis 2003 un logement géré par le bailleur social RIVP (Régie immobilière de la Ville de Paris), révèle jeudi 26 octobre Le Parisien.

Il s’agit d’un appartement de 83 m², dans le quartier Saint-Fargeau (20e arrondissement), qu’elle occupe avec son mari, pour un loyer mensuel de 1 300 euros, soit 30 à 40 % moins cher que les prix du marché, selon le quotidien.

La pratique n’a rien d’illégal, mais elle est peu tolérée, surtout que l’indemnité brute d’un conseiller municipal de la ville de Paris s’élève à 4 807,62 euros brut. « Son appartement n’est pas de la catégorie HLM mais un loyer libre. Et dès lors qu’il n’y a pas de plafond de ressources pour l’obtenir, pas d’enquête sur les revenus de ses occupants, pas de surloyers » , explique dans Le Parisien l’adjoint au logement (PCF) de la mairie de Paris, Ian Brossat.

Interrogée par le quotidien, Danielle Simonnet a répondu ne pas vouloir quitter son logement, arguant qu’elle ne voulait pas se « loger dans le privé, enrichir un propriétaire privé et participer à la spéculation immobilière ».

Une réponse qui n’a pas convaincu Jean-François Martins, adjoint aux sports et au tourisme : « Par contre, laisser une famille qui en a besoin à la rue, ça ça ne lui pose pas de problème. » « Traduction : Pour ne pas enrichir un propriétaire, je préfère priver une famille modeste d’un logement », a également réagi Ludovic Mendes, député (LRM) de Moselle.

Ces dernières semaines, ce sont deux personnalités de La France insoumise, Alexis Corbière et Raquel Garrido, qui ont été mises en cause par le site BuzzFeed, qui rapportait que le couple tardait à quitter un HLM de quatre pièces de 80 m² pour un loyer mensuel de 1 200 euros, qu’il occupe avec ses trois enfants, malgré l’élection de M. Corbière aux dernières législatives.

Là encore, comme l’écrivait récemment Libération, le couple — M. Corbière dénonce une « campagne de calomnie » — ne fait rien d’illégal. La RIVP estime de son côté qu’il s’agit d’une « question morale ».