Après sa décision, la Catalogne isolée sur la scène internationale
Après sa décision, la Catalogne isolée sur la scène internationale
La France, l’Allemagne et les Etats-Unis ont manifesté, vendredi, leur soutien au gouvernement de Mariano Rajoy et à l’unité de l’Espagne.
Le Parlement catalan se prononce en faveur de l’indépendance
Durée : 01:10
La communauté internationale a clairement choisi le camp de Mariano Rajoy, après le vote, vendredi 27 octobre, au parlement catalan d’une résolution déclarant l’indépendance de la région. A commencer par la France. Emmanuel Macron a ainsi affirmé son « plein soutien » au premier ministre espagnol pour « faire respecter » l’Etat de droit en Espagne. La France « ne reconnaît pas la déclaration d’indépendance que le parlement catalan vient d’adopter », a ajouté le ministre français des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian.
« J’ai un interlocuteur en Espagne, c’est le premier ministre Rajoy […] Il y a un Etat de droit en Espagne, avec des règles constitutionnelles. Il veut les faire respecter et il a mon plein soutien », a-t-il dit, interrogé par des journalistes au deuxième jour de sa visite en Guyane.
« Le gouvernement allemand voit l’aggravation de la situation en Catalogne avec inquiétude » et « ne reconnaît pas une telle déclaration d’indépendance », a, pour sa part, affirmé sur Twitter Steffen Seibert, porte-parole de la chancellerie. Alors que le gouvernement britannique annonce qu’il « ne reconnait et ne reconnaitra pas » l’indépendance de la Catalogne.
« Elle est basée sur un vote qui a été déclaré illégal par les tribunaux espagnols. Nous continuons à vouloir voir l’Etat de droit maintenu, la Constitution espagnole respectée, et l’unité préservée. »
En Belgique, le premier ministre, Charles Michel, a préféré prôner le dialogue. « Une crise politique peut seulement se résoudre à travers le dialogue. Nous plaidons pour une solution pacifique qui respecte l’ordre national et international », a-t-il lancé sur Twitter.
A political crisis can only be solved through dialogue. We call for a peaceful solution with respect for national and international order
— CharlesMichel (@Charles Michel)
« L’unité » de l’Espagne
L’Union européenne a également réagi par la voix de Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne. Celle-ci « n’a pas besoin d’autres fissures, d’autres fractures », a estimé M. Junker. « Nous n’avons pas à nous insérer dans ce débat hispano-espagnol, mais je ne voudrais pas que demain l’Union européenne se compose de 95 Etats membres », a-t-il ajouté, en déplacement en Guyane aux côtés du président français, Emmanuel Macron.
Outre-Atlantique, les Etats-Unis ont également soutenu « l’unité » de l’Espagne. « La Catalogne fait partie intégrante de l’Espagne, et les Etats-Unis soutiennent les mesures constitutionnelles du gouvernement espagnol visant à maintenir l’Espagne forte et unie », a précisé la porte-parole du département d’Etat, Heather Nauert.
« Les Etats-Unis jouissent d’une grande amitié et d’un partenariat durable avec notre allié de l’Otan, l’Espagne », ajoute la porte-parole, soulignant que les Etats-Unis et l’Espagne « coopèrent étroitement pour faire progresser [leurs] priorités économiques et de sécurité communes ».
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Le parlement de Catalogne a adopté vendredi une résolution déclarant que la région devient un « Etat indépendant prenant la forme d’une république », une rupture sans précédent en Espagne, à laquelle Madrid a riposté en plaçant la région sous tutelle. Le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, a immédiatement réagi au vote en promettant sur Twitter de « restaurer la légalité » en Catalogne.