Super Mario Odyssey / Nintendo

Presque parfait, Super Mario Odyssey, qui sort vendredi 27 octobre sur Nintendo Switch ? C’est la conclusion de Pixels, après test du jeu, mais c’est aussi le consensus qui se dégage au sein de la presse spécialisée mondiale. Sur l’agrégateur de notes Metacritic — dont la méthodologie est par ailleurs discutable —, le dernier-né de la Switch totalise la note de 97/100 — autant que Zelda: Breath of the Wild, le jeu évènement de la console de Nintendo.

A tel point que, comme pour la sortie de Breath of the Wild, un débat vieux comme la presse vidéoludique a ressurgi : un jeu vidéo peut-il obtenir une note parfaite ? Le magazine américain Edge, le premier à publier un test du jeu, lui a mis 10/10. Famitsu, magazine de référence japonais, 39/40. IGN, Gamespot ou Gameblog ont également accordé au jeu la note maximale.

Vendredi, des photomontages des notes les plus impressionnantes obtenues par le jeu étaient abondamment diffusés sur les réseaux sociaux, accompagnés de commentaires élogieux. Certains relevaient également que la sortie du jeu a lieu le même jour que deux autres superproductions très attendues : le dernier Assassin’s Creed, également particulièrement bien accueilli par la critique, et le nouvel épisode de la saga Wolfenstein.

Bien sûr, le jeu attire aussi son lot de critiques. Toutes les attentes ne sont pas satisfaites : l’un des journalistes du site américain Polygon note, dans un test à plusieurs voix, que « les affirmations selon lesquelles Super Mario Odyssey marque l’entrée de Mario dans les mondes ouverts modernes sont exagérées ». Malgré des niveaux gigantesques à explorer, l’absence d’un « hub » central et les mécaniques du jeu encouragent davantage la réexploration que la promenade libre au hasard, notent plusieurs sites.

Le très populaire site Kotaku souligne de son côté que l’un des rares défauts gênants du jeu concerne la manière dont les manettes détachables de la Switch, les Joy-Cons, sont mis à contribution en cours de partie : plusieurs actions nécessitent d’agiter les manettes. « Lorsque la console est en mode portable, bouger les manettes, c’est bouger la console. Et ce n’est pas bien », écrit le site — d’autant plus que le jeu est particulièrement bien adapté à des sessions courtes dans les transports. Plus généralement, la plupart des tests soulignent que l’un des mécanismes-clés du jeu, la collecte de lunes qui permettent de faire avancer le vaisseau de Mario, peut se révéler à la longue quelque peu lassant.

Mais ces quelques notes discordantes restent minoritaires dans le concert de louanges. Légèrement plus mesuré que ses confrères dans sa notation, le site français Gamekult replace, en conclusion, le jeu dans l’histoire de la saga Mario :

« Peut-être qu’il n’a pas l’envergure d’un Mario 64 ou la démesure des Mario Galaxy quand on les replace dans les contextes de leur sortie. […] Mais Mario Odyssey n’en demeure pas moins un jeu de plates-formes extraordinaire, qui réserve de jolis morceaux de bravoure et la dose de découverte en prime, avec la patte habituelle, l’humour et le degré de finition qu’on est en droit d’attendre de Nintendo. »