Le député Adbrahamane Niang a été victime d’une attaque dans la région de Mopti le 31 octobre 2017. Ici, l’Assemblée nationale malienne en 2014. / HABIBOU KOUYATE/AFP

Le chauffeur d’un député malien a été tué, mardi 31 octobre, dans une embuscade visant son convoi dans le centre du pays et cinq militaires qui leur portaient secours sont décédés lorsque leur véhicule a sauté sur une mine, ont annoncé à l’AFP des sources militaires et policières.

L’embuscade contre le député Abdrahamane Niang, qui préside aussi la Haute Cour de justice du Mali, s’est produite entre les localités de Dia et de Diaffarabé, dans la région de Mopti (centre), selon une source militaire.

« Le député est sain et sauf, ainsi que son épouse et ses deux gardes du corps. Mais son chauffeur civil a été tué par les djihadistes, a précisé une source policière locale, interrogée depuis la capitale, Bamako. Cinq militaires d’une escorte qui allait porter assistance au député ont été tués. Leur véhicule a sauté sur une mine. »

Un responsable du ministère de la défense a confirmé que « le véhicule d’une des deux [escortes] de l’armée malienne qui allaient porter secours au député a sauté sur une mine » et que cinq soldats avaient été tués.

Première opération

Face à la dégradation de la situation, notamment dans le centre du Mali, limitrophe du Burkina Faso et du Niger, gagnés à leur tour par les violences djihadistes, cinq pays de la région – le G5 Sahel (Mali, Niger, Mauritanie, Burkina Faso et Tchad) – ont décidé de mettre sur pied une nouvelle force conjointe.

Bien que son financement ne soit pas entièrement bouclé, cette force devrait mener sa première opération dans les tout prochains jours.

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes djihadistes liés à Al-Qaida. Les djihadistes avaient été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France, qui se poursuit actuellement.

Des zones entières, dans le nord mais aussi dans le centre du pays, échappent encore au contrôle des forces maliennes, françaises et de l’ONU (Minusma), régulièrement visées par des attaques malgré la signature d’un accord de paix censé isoler définitivement les djihadistes et dont l’application accumule les retards.