Dopage : le laboratoire français suspendu jusqu’à six mois
Dopage : le laboratoire français suspendu jusqu’à six mois
Le Monde.fr avec AFP
L’Agence mondiale antidopage va réaliser un audit du laboratoire, courant décembre, afin de lever ou non sa suspension.
Un test réalisé à l’Agence française de lutte contre le dopage, à Chatenay-Malabry en 2015. / FRANCK FIFE / AFP
Jusqu’à six mois : c’est la durée envisagée par l’Agence mondiale antidopage (AMA), vendredi 3 novembre, pour la suspension de l’accréditation de l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) de Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine). L’instance basée à Montréal (Canada) avait annoncé le 24 septembre la suspension provisoire du laboratoire français pour une durée illimitée.
« Depuis, une procédure disciplinaire a été menée à bien par une commission d’enquête indépendante (…) dont les travaux sont maintenant terminés », a précisé l’AMA.
Le 28 août, l’AFLD avait signalé une contamination d’échantillons par des prélèvements effectués sur des bodybuilders particulièrement concentrés en stéroïdes, provoquant la suspension des analyses des échantillons au sein de l’unique laboratoire antidopage français.
Des mesures prises par le laboratoire
L’AMA devra réaliser un audit du laboratoire, attendu par l’Agence française de lutte contre le dopage courant décembre, préalable à une éventuelle levée de la suspension du laboratoire français. La suspension « peut être levée de manière anticipée, dès lors qu’ils auront constaté que l’on a pris les mesures suffisantes », a précisé à l’Agence France-Presse le secrétaire général de l’AFLD, Mathieu Teoran.
« Une fois l’audit réalisé, un rapport est établi. Soit des actions correctives supplémentaires nous sont demandées, qui conditionnent la réouverture du laboratoire, soit il y a simplement des recommandations, qui n’empêchent pas la réouverture du laboratoire », a ajouté Mathieu Teoran.
Depuis le signalement à l’AMA, l’AFLD a envoyé quatre rapports à l’instance mondiale, pour faire état des mesures prises face à l’incident constaté, mais aussi des précautions prises « au-delà de ce qui était nécessaire ». « On a fait une revue complète de tous les risques au sein du laboratoire, pour montrer à l’AMA que l’on prenait très au sérieux la situation », a commenté le secrétaire général de l’AFLD.
« Après l’audit, il y aura encore quelques semaines de procédures internes à l’AMA », a estimé Mathieu Teoran, pour qui il est difficile de donner une date ou une échéance précise. « On est assez confiant sur le fait que le rapport de l’audit sera satisfaisant et qu’il permettra une réouverture du laboratoire. »