Plaidoyer pour une école plus ouverte, plus intelligente, plus généreuse, ce documentaire d’Antoine Fromental plonge en immersion dans deux « classes à projet » de 3^e du collège Jean Macé, à Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine). L’une est spécialisée en théâtre, avec en ligne de mire une représentation publique à la fin de l’année, l’autre en rugby, engagée dans les championnats de France.

Cette pédagogie « alternative », pour laquelle l’établissement se donne de véritables moyens, et dont le film montre à quel point elle nourrit les élèves, tout en développant l’écoute, le respect d’autrui, la confiance en soi, rétablit le collège dans son rôle de lieu d’apprentissage, d’acquisition d’autonomie et de savoir, et de sociabilisation.

Photographie de la jeunesse française

A en croire le proviseur, dont le film endosse totalement le propos (c’est une de ses limites), elle constitue une réponse adaptée aux défis posés aux enseignants de certaines zones sensibles, où les problèmes sociaux sont tels que les méthodes traditionnelles d’enseignement ne fonctionnent tout simplement plus.

A travers la parole des collégiens, le documentaire offre aussi une photographie de la jeunesse française d’aujourd’hui, des rêves qui la portent, de l’énergie qu’elle déploie pour composer avec la réalité, aussi hostile soit-elle. Sympathique, mais pas très nouveau, ni très original. Et l’on ne peut s’empêcher de penser aux nombreux autres films sur le même sujet qui, de Nous, princesses de Clèves à Swagger, nous ont procuré, ces dernières années, une émotion plus forte.

Documentaire français d’Antoine Fromental (1 h 31). Sur le Web : www.jour2fete.com/distribution/a-nous-de-jouer