Google va réaliser des tests grandeur nature de ses voitures autonomes
Google va réaliser des tests grandeur nature de ses voitures autonomes
Depuis le début de l’année déjà, Waymo, filiale du géant américain Alphabet (Google), teste ses véhicules autonomes dans des conditions réelles, sans personne derrière le volant.
Test d’une voiture autonome Waymo, avec deux salariés de l’entreprise dans le rôle du cycliste et du piéton. En octobre 2017 à Atwater en Californie (Etats-Unis). / Julia Wang / AP
Waymo, la filiale voitures autonomes du géant américain Alphabet (Google), va lancer des tests grandeur nature de ses véhicules, avec des personnes tirées au sort, dans la région de Phoenix en Arizona (Etats-Unis), a annoncé, mardi 7 novembre, son PDG John Krafcik, au Web Summit de Lisbonne au Portugal.
« Nous voulons amener nos conducteurs à utiliser notre véhicule dans leurs besoins quotidiens, pas simplement pour une démonstration et un usage unique. Dans les prochains mois, des personnes pourront utiliser nos véhicules pour aller au travail, amener leurs enfants à l’école et pour tous leurs déplacements de tous les jours », a expliqué John Krafcik. Ces tests, qui concerneront dans un premier temps Phoenix puis l’ensemble de sa région, pourraient être étendus par la suite à plusieurs autres villes des Etats-Unis.
Depuis le début de l’année, Waymo teste ses véhicules dans des conditions réelles, sans personne derrière le volant. « Les passagers doivent simplement déterminer leur destination et la voiture fait le reste : elle décide quand tourner, quand freiner et quelle route prendre », souligne le patron de Waymo. Selon la presse américaine, Waymo renonce ainsi à un système hybride, qui permettrait à un passager du véhicule autonome de reprendre la main sur la conduite, estimant que cela serait trop dangereux.
Mardi, en parallèle, John Krafcik a annoncé le lancement, sans préciser de date, d’une future application de réservation d’un véhicule autonome. « Notre service permettra d’une simple pression de commander un Waymo, qui viendra vous chercher où vous êtes pour vous amener où vous souhaitez aller, sans que vous n’ayez besoin de conduire », a-t-il détaillé.
Voiture-salon, voiture-bureau, voiture-repos
Waymo espère développer « toute une gamme de véhicules qu’il sera possible de commander et d’utiliser en fonction de vos usages et vos besoins, de la voiture-bureau à la voiture-salon ou encore celle où se reposer ».
Les véhicules Waymo, plus connus sous leur ancien nom de Google Car, sont équipés d’une série de caméras, capteurs et radars afin de déterminer ce qu’il se passe dans leur environnement. Ils intègrent aussi un algorithme qui, grâce à de l’analyse prédictive et de l’apprentissage automatique, leur permet d’anticiper les situations ou d’y réagir. En circulation expérimentale depuis 2015, la flotte de véhicules autonomes d’Alphabet a parcouru plus de 5,5 millions de kilomètres, selon Waymo.
Avec cette annonce, Waymo semble conforter son avance dans le secteur porteur de la conduite autonome, considéré comme l’avenir de l’automobile et sur lequel travaillent quasiment tous les constructeurs automobiles et les groupes technologiques. Seules, ou plus souvent par le biais de partenariats, les entreprises misent sur des systèmes de réservation de voiture autonome sur le modèle des VTC plus que sur l’espoir de voir les individus acheter de tels véhicules. Lyft, plate-forme de VTC et concurrent du leader Uber aux Etats-Unis, a d’ailleurs noué un partenariat avec Waymo et le constructeur Ford dans les voitures autonomes.
La voiture autonome fait le pari de diminuer radicalement les accidents de la route, en partant du principe que plus de 90 % d’entre eux sont provoqués par des erreurs humaines. En septembre, l’administration Trump a publié une nouvelle réglementation sur les voitures autonomes qui autorise plus de tests sur les routes, estimant que cette technologie pouvait réduire les accidents tout en améliorant la mobilité des personnes âgées, handicapées et autres personnes isolées.