L’administration Trump met en œuvre de nouvelles restrictions aux échanges avec Cuba
L’administration Trump met en œuvre de nouvelles restrictions aux échanges avec Cuba
Le Monde.fr avec AFP, AP et Reuters
Donald Trump ne va pas remettre fondamentalement en cause la détente amorcée par Barack Obama et marquée par le rétablissement des relations diplomatiques.
Les mesures détaillées mercredi confirment aussi une application plus stricte des restrictions des autorisations pour les voyages « culturels » vers l’île communiste, un motif souvent invoqué pour faire du tourisme. / Ramon Espinosa / AP
Après plusieurs semaines de réflexion, l’administration de Donald Trump a annoncé, mercredi 8 novembre, la mise en œuvre des restrictions aux échanges avec Cuba.
« Nous avons renforcé notre politique cubaine pour tenir l’activité économique à l’écart de l’armée cubaine et pour encourager le gouvernement à aller dans le sens d’une plus grande liberté politique et économique pour le peuple de Cuba », a déclaré le secrétaire au Trésor américain, Steven Mnuchin, dans un communiqué.
Ces dispositions, qui entrent en vigueur jeudi, visent à faire en sorte que les échanges économiques, assouplis par l’administration Obama, ne bénéficient pas « à l’armée, aux services de renseignement et aux services de sécurité cubains ». En revanche, ils doivent continuer de permettre aux Américains de « voyager à Cuba et de soutenir les petites entreprises privées » sur l’île des Caraïbes.
Entités sous contrôle de l’armée
Le département d’Etat américain publie une liste d’entités « sous le contrôle » de l’armée, du renseignement ou des services de sécurité cubains avec lesquelles les Américains ne peuvent plus engager, sauf exception, de « transactions financières directes ».
Parmi ces entités figure le Groupe d’administration d’entreprises (Gaesa), CIMEX, Gaviota ou Habaguanex, conglomérats de l’armée qui contrôlent une grande partie de l’industrie touristique cubaine, actuellement en plein essor.
Les mesures détaillées mercredi confirment aussi une application plus stricte des restrictions des autorisations pour les voyages « culturels » vers l’île communiste, un motif souvent invoqué pour faire du tourisme, qui doivent désormais se faire « sous les auspices d’une organisation » basée aux Etats-Unis.
Conformément à ses promesses de campagne, Donald Trump avait annoncé en juin la mise en place d’une politique plus restrictive envers Cuba, sans toutefois remettre fondamentalement en cause la détente amorcée par Barack Obama et marquée par le rétablissement des relations diplomatiques entre Washington et La Havane en juillet 2015.