« Good Vibrations » : la surdité, un langage différent plus qu’un handicap
« Good Vibrations » : la surdité, un langage différent plus qu’un handicap
Par Isabelle Regnier
Le documentaire de Lydia Erbibou suit une classe d’adolescents sourds, engagée dans la conception d’un film musical.
Une classe d’adolescents sourds, engagée dans la conception d’un film musical. Joliment filmé, le documentaire se fond dans ce groupe de jeunes gens sympathiques, drôles, débrouillards en présentant leur surdité comme un langage différent plutôt qu’un handicap. Rien ne semble leur être inaccessible, pas même la musique dont ils jouissent des vibrations.
On les voit ainsi débattre des choix musicaux au même titre que de tous les autres aspects du court-métrage (scénario, costumes, personnages, montage…), jouer de divers instruments, danser, etc.
Pas de tension dramatique
Mais le film reste en surface, sans approfondir la question de ce que peut représenter la musique pour une personne sourde, en se contentant de suivre les étapes du projet des lycéens. Et c’est dommage.
Sans conflit ni tension dramatique, l’histoire qu’il raconte n’a d’autre enjeu, au fond, que la surdité de personnages peu développés par ailleurs. Enjoint de s’extasier sur leur capacité à bien faire des choses qui seraient « normales » pour les entendants, le spectateur ne peut que condescendre – pas s’identifier.
Teaser Good Vibrations, un film documentaire de Lydia Erbibou
Durée : 01:38
Documentaire français de Lydia Erbibou (1 h 09). Sur le Web : www.schuchprod.com/projet/good-vibrations et fr-fr.facebook.com/EsperanzaProductions