L’Autorité des marchés financiers (AMF), place de la Bourse, à Paris. / roodixx

Les investisseurs sont mieux informés qu’il y a deux ans sur les placements socialement responsables (ISR), des fonds qui appliquent à la gestion les principes du développement durable, constate l’Autorité des marchés financiers (AMF) dans un rapport publié le 7 décembre.

Alors qu’en 2015, seulement 26 % de la centaine de fonds analysés par l’AMF présentaient leur stratégie ISR et fournissaient une information détaillée sur les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) qu’ils entendent respecter, ce pourcentage a grimpé à 71 % en 2017. Cette évolution traduit une nette amélioration de l’information fournie aux épargnants par les sociétés de gestion et un effort de transparence important.

Pour aller plus loin, l’AMF invite les sociétés de gestion à publier sur leur site Internet l’inventaire des titres figurant dans leurs portefeuilles. Le régulateur recommande également que les fonds ISR commercialisés auprès d’investisseurs particuliers fassent les démarches afin d’obtenir le label public ISR, créé en janvier 2016, et qui concerne à ce jour 119 fonds commercialisés en France.

Le marché des fonds ISR est en forte croissance en France. Selon Novethic, cet univers regroupe 361 fonds commercialisés par 72 sociétés de gestion. Leur encours serait passé de 81 milliards d’euros en 2013 à 110 milliards à la fin de 2016.

Enfin, l’AMF dresse un bilan nuancé de la mise en œuvre de l’article 173 de la loi de transition énergétique pour la croissance verte, qui impose notamment aux sociétés de gestion et investisseurs institutionnels de rendre compte de manière précise de l’intégration de critères ESG dans leur politique d’investissement.

Ainsi, 68 % des 516 sociétés de gestion sondées ont effectivement publié un rapport, que celui-ci rende compte d’une intégration des critères ESG (38 %) ou non (30 %), mais dans ce dernier cas, en expliquant pourquoi.

La plupart des grandes sociétés de gestion sont en conformité avec l’article 173, mais les acteurs plus petits tardent à respecter la loi. Pour améliorer l’accès aux informations relatives à cet article, l’AMF recommande de les publier « en un seul document, aisément accessible sur le site Internet et en français ».