Jean-Christophe Lagarde, président de l’Union des démocrates indépendants (UDI), dans la cour de l’Elysée, le 20 novembre. / LUDOVIC MARIN / AFP

Le président de l’Union des démocrates et indépendants (UDI), Jean-Christophe Lagarde, prévient qu’« il n’y aura plus d’alliance avec les Républicains » si Laurent Wauquiez est élu à la tête de LR, dans un entretien à paraître vendredi 8 septembre dans Le Parisien.

« Je le dis très clairement (...) Ce n’est plus possible. Ce qui n’empêchera pas de travailler avec des personnalités qui partagent nos valeurs », détaille le diriegant centriste, en citant Christian Estrosi, Dominique Bussereau, Valérie Pécresse ou Xavier Bertrand.

M. Lagarde propose par ailleurs l’organisation d’« états généraux de reconstruction du centre et de la droite » avec « les nouveaux mouvements qui se réclament de cette droite humaniste ». Il fait ainsi réference au nouveau parti Agir, présidé par l’ex-LR Franck Riester, et dont les députés siègent dans un même groupe parlementaire avec l’UDI.

« Une obession identitaire »

Considérant comme acquise l’élection de Laurent Wauquiez, le député de Seine-Saint-Denis estime que « Les Républicains s’enferment dans l’ultra-droite qu’[il]représente ». Les positions du président de la région Auvergne-Rhône-Alpes « s’éloignent tellement de nos convictions que je ne vois pas quel centriste pourrait accepter [la] main [qu’il leur a] tendue », argue-t-il.

« Il a refusé de faire battre [Marine] Le Pen [la présidente du Front national, au second tour de la présidentielle]. Il est dans une obsession identitaire, dans un discours anti-européen, ce qui revient à incarner l’ultra-droite, en tout cas pas la droite humaniste dont l’UDI fut l’alliée. »

M. Lagarde dit, en outre, « constater » l’implosion à venir des Républicains. L’UDI, née en 2012, a jusqu’alors toujours été l’alliée électorale de l’UMP, puis des Républicains. Le premier tour de l’élection des Républicains doit avoir lieu dimanche. Laurent Wauquiez y affronte Florence Portelli et Maël de Calan.