Jackpot pour les dirigeants d’universités privées aux Etats-Unis
Jackpot pour les dirigeants d’universités privées aux Etats-Unis
Le Monde.fr avec AFP
Primes et bonus ont permis à 59 dirigeants d’universités privées de gagner plus d’un million de dollars en 2015, révèle une enquête de « The Chronicle of Higher Education ».
A New York, des étudiants manifestent le 29 novembre contre la proposition de réforme fiscale de la majorité républicaine au Congrès et défendent le financement et l’accès aux études supérieures. REUTERS/Shannon Stapleton / SHANNON STAPLETON / REUTERS
Aux Etats-Unis, les rémunérations des chief executive officers (CEO) d’universités privées s’envolent. C’est la revue spécialisée The Chronicle of Higher Education qui tire cette conclusion, suite à une enquête publiée le 10 décembre sur les salaires, bonus, primes et avantages de 574 dirigeants d’établissements privés, qui figurent dans ce tableau. Leur « package » annuel moyen atteint ainsi près de 570 000 dollars, soit une hausse annuelle de 8,6 %, selon les données issues de leurs déclarations fiscales, souligne l’agence Associated Press. Ils sont ainsi 59 à gagner plus d’un million de dollars par an, contre 39 l’année précédente. Parmi ces heureux élus figurent les dirigeants d’universités prestigieuses, comme Columbia, Harvard, Carnegie Mellon, John Hopkins ou Yale. Mais aussi ceux d’établissements de moindre renommée internationale.
Les chiffres de la rémunération globale comprennent les salaires annuels, l’assurance médicale, les prestations de retraite, et une série d’autres avantages allant du logement aux voitures de fonction. Neuf des dix dirigeants les mieux payés le doivent cependant à des primes et à des bonus liés à des résultats.
Cinquante neuf dirigeants d’universités privées (sur les 574 sur lesquels a porté l’enquête) ont touché en 2015 plus d’un million de dollars. / Capture d’écran du site The Chronicle of Higher Education
Ainsi, à l’université de Boston, Robert Brown a par exemple reçu un million de dollars à l’occasion de ses dix ans de présence au poste de directeur, précise l’agence Associated Press. AP souligne aussi que le mieux payé des dirigeants d’universités privées – Nathan Hatch à la Wake Forest University (Caroline du Nord) –, qui atteint une rémunération globale de 4 millions de dollars, la doit notamment à une prime de 3 millions de dollars, obtenue pour ses dix ans en fonction, mais qu’il est aussi récompensé d’avoir participé à une campagne de collecte de fonds en cours, qui a permis de réunir 795 millions de dollars.
Par comparaison, le mieux payé des dirigeants d’universités publiques, Michael M. Crow, CEO de l’Arizona State University, même s’il affiche un revenu de plus de 1,5 million de dollars, est devancé par 21 de ses confrères du secteur privé. La rémunération moyenne des 254 dirigeants d’universités publiques recensés également par The Chronicle of Higher Education atteignait ainsi 501 000 dollars en 2016 (+ 5,3 %), avec des disparités moins fortes que dans le privé.