« Choigate » : vingt-cinq ans requis contre la confidente de la présidente sud-coréenne
« Choigate » : vingt-cinq ans requis contre la confidente de la présidente sud-coréenne
Choi Soon-sil est accusée d’avoir profité de sa proximité avec la présidente pour se mêler des affaires de l’Etat alors même qu’elle n’occupait aucune position officielle.
L’épopée judiciaire de Choi Soon-sil arrive à sa fin. Le parquet a requis, jeudi 13 décembre, une peine de vingt-cinq ans d’emprisonnement contre la confidente de l’ancienne présidente sud-coréenne Park Geun-hye. Mme Choi est « l’alpha et l’oméga du scandale [de corruption] », a estimé un représentant du parquet au tribunal du district central de Séoul, la capitale.
Fille d’un mystérieux chef religieux, Choi Soon-sil, 61 ans, a été pendant des décennies l’amie et la confidente de Mme Park, à tel point qu’elle a été surnommée par les médias « Raspoutine ». Elle est accusée de collusion avec Mme Park pour extorquer des millions de dollars de conglomérats sud-coréens, parmi lesquels les mastodontes Samsung et Hyundai. Inculpée pour abus de pouvoir, coercition ou encore corruption, elle est accusée, en outre, d’avoir profité de sa proximité avec la présidente pour se mêler des affaires de l’Etat alors même qu’elle n’occupait aucune position officielle.
« Mme Choi a profité de l’autorité présidentielle pour son profit personnel, elle a sapé les valeurs constitutionnelles et fait trembler le système gouvernemental », a fait valoir le procureur qui a réclamé des amendes et la saisie de ses biens pour un montant total de 126,2 milliards de wons (98 millions d’euros).
Décision en janvier
Le parquet a aussi requis une peine de quatre ans de prison contre le président du groupe Lotte, le cinquième conglomérat du pays, Shin Dong-bin, et six ans contre un ancien conseiller présidentiel. Le tribunal devrait rendre sa décision en janvier.
L’ancienne présidente de la Corée du Sud, Mme Park, destituée en décembre 2016, est, elle, jugée dans un procès distinct.
Sa destitution avait été validée le 10 mars par la Cour constitutionnelle, permettant du même coup la levée de son immunité présidentielle, son audition, son placement en détention provisoire et son inculpation.