Plus de quarante ans après un attentat mortel à Brescia, un Italien arrêté au Portugal après avoir fui une condamnation à la perpétuité a été extradé mardi 19 décembre vers Rome, a fait savoir la police italienne. Ancien informateur des services secrets au sein de groupes d’extrême droite, Maurizio Tramonte, 65 ans, avait été condamné en appel en juillet 2015 à la réclusion à perpétuité pour l’attentat qui avait fait, en 1974, 8 morts et 102 blessés à Brescia, près de Milan, pendant les « années de plomb ». Il figure parmi les actes terroristes les plus terribles survenus en Italie, avec celui perpétré place Fontana à Milan en 1969 (16 morts) et celui à la gare de Bologne en 1980 (85 morts).

Un ancien militant du mouvement d’extrême droite Ordre nouveau, Carlo Maria Maggi, 82 ans, avait également été condamné en 2015. Les deux hommes avaient été assignés à résidence le temps d’un recours en cassation, mais lorsque la peine est devenue définitive, Maurizio Tramonte a pris la fuite au Portugal.

Objet d’un mandat d’arrêt européen, il a été interpellé fin juin à Fatima, célèbre lieu de pèlerinage catholique dans le centre du pays. Selon la presse portugaise, il était en train de prier dans la basilique Notre-Dame-du-Rosaire lorsqu’il a été arrêté.