Pour les Palestiniens, c’est une icône, pour les Israéliens, une actrice. Ahed Tamimi a 17 ans et vit dans le village palestinien de Nabi Saleh, en Cisjordanie.

Lundi 18 décembre 2017, elle a été arrêtée par l’armée israélienne, après avoir été accusée d’avoir agressée deux soldats israéliens, en marge d’une manifestation contre l’occupation israélienne dans son village quelques jours plus tôt. Depuis, la vidéo est devenue virale sur les réseaux sociaux.

Côté palestinien, les internautes se mobilisent pour réclamer sa libération et en ont fait une icône de la résistance contre Israël. Côté israélien, on se réjouit de l’arrestation de celle qu’on surnomme « Shirley temper », en référence à Shirley Temple, l’actrice américaine connue comme la première « enfant star » du cinéma. De nombreux militants l’accusent de mettre en scène ses altercations avec l’armée israélienne pour faire de la propagande anti-Israël sur Internet.

C’est, en effet, loin d’être la première fois qu’on entend parler d’Ahed Tamimi ou de sa famille. En 2012, cette fillette qui crie sur des soldats israéliens, c’est elle. En 2015, ces images d’un soldat israélien qui tente d’arrêter un jeune garçon font le tour du monde, et Ahed Tamimi est encore là. Mais cette fois, selon le ministre de l’éducation israélien, Ahed Tamimi risque jusqu’à sept ans de prison.