Retard pour le nouveau Vélib’ et « mesures compensatoires » pour ses abonnés franciliens
Retard pour le nouveau Vélib’ et « mesures compensatoires » pour ses abonnés franciliens
Le Monde.fr avec AFP
Le système de location, repris par Smovengo, ne sera pas pleinement opérationnel à la fin de mars. Les nouveaux abonnés bénéficieront de 50 % de réduction sur leurs abonnements mensuels en janvier, février et mars.
Smovengo avait annoncé en octobre que le nouveau service serait déployé progressivement sur 1 400 stations entre le 1er janvier et la fin mars 2018. / ADRIEN MORLENT / AFP
Le démarrage est difficile pour Vélib’Métropole. Malgré les annonces, la nouvelle mouture du système de location de vélos en région parisienne ne sera pas pleinement opérationnelle à la fin de mars, du fait d’un retard pris dans le déploiement du dispositif. L’opérateur Smovengo a ainsi annoncé mardi 26 décembre que seulement « une centaine de stations ser[aie]nt opérationnelles début 2018 », contre 300 prévues initialement.
En contrepartie, des « mesures compensatoires » seront mises en place pour les usagers du service, à l’initiative de Catherine Baratti-Elbaz, présidente du Syndicat Autolib’Vélib’Métropole, d’Anne Hidalgo, maire de Paris, et de Patrick Ollier, président de la Métropole du Grand Paris.
Les abonnés Vélib’actuels « bénéficieront d’un crédit de trois heures offertes, pour tester sans surcoût les nouveaux Vélib’électriques ou prolonger leur usage des vélos mécaniques ». Les nouveaux abonnés bénéficieront quant à eux de 50 % de réduction sur leurs abonnements mensuels en janvier, février et mars, correspondant à un geste commercial de 12,45 euros pour un abonnement V-Max (Vélib’électrique et mécanique) et de 4,65 euros pour un abonnement V-Plus (Vélib’mécanique). « Les élus du Syndicat Autolib’Vélib’Métropole doivent acter début janvier cette décision », dit cependant le communiqué de Smovengo.
Pour compenser la réduction du nombre de stations Vélib’en décembre, la ville de Paris avait par ailleurs déjà mis en place un quart d’heure supplémentaire gratuit pour les abonnés. Celui-ci reste en vigueur jusqu’au 31 décembre 2017.
Un contenu de cette page n'est pas adapté au format mobile, vous pouvez le consulter sur le site web
Effectifs supplémentaires
Malgré ces difficultés de mise en place, le nouvel opérateur du service du célèbre Vélib’s’est voulu rassurant quant à la poursuite du chantier. Selon le communiqué, « l’objectif de déploiement du service au printemps 2018 sera atteint (…) grâce à une forte accélération du rythme de déploiement ». « Plus de quatre-vingts nouvelles stations seront mises en service chaque semaine », a précisé le groupe, qui avait annoncé en octobre que le nouveau service serait déployé progressivement dans 1 400 stations entre le 1er janvier et la fin de mars 2018.
Pour tenir leur calendrier, Smovengo et ses différents prestataires (Colas, Bouygues Energies Services et Enedis) mobilisent des effectifs supplémentaires, soit au total « plus 300 personnes en cette fin d’année ».
Recours paralysant
Le système Vélib’avait été créé en 2007 par JCDecaux, qui en avait obtenu la concession pour dix ans, avant que le renouvellement du marché ne soit remporté par Smovengo. Ce dernier a fait le pari d’élargir l’offre à soixante communes en 2018.
Mais le recours du titulaire sortant, JCDecaux, auprès du tribunal administratif de Paris a retardé la mise en place du chantier. La procédure « a décalé de plus de six semaines la contractualisation du marché Vélib’Métropole, sans modification de la date de lancement du service », rappelle Smovengo.
« De fortes contraintes techniques locales sont apparues lors de l’électrification des stations. L’introduction d’un Vélib’électrique nécessite en effet d’alimenter en électricité plus de 45 000 bornettes. Avec un sous-sol parisien suréquipé, cela implique une coordination complexe avec les autres opérateurs de réseau (éclairage, signalisation), des travaux et donc des délais supplémentaires. »