L’auteur présumé de l’attentat du supermarché de Saint-Pétersbourg, interpellé samedi par les services de sécurité russes, a reconnu sa culpabilité, ont annoncé dimanche 31 décembre les enquêteurs, dressant le portrait d’un déséquilibré.

« Lors de son interrogatoire, le suspect a confirmé avoir organisé et réalisé le crime. Selon lui, son acte était motivé par une haine envers les organisateurs et les membres des formations psychologiques auxquelles il a assisté », a indiqué le comité d’enquête russe dans un communiqué.

Selon les enquêteurs, le suspect est enregistré dans une clinique psychiatrique depuis qu’il a 19 ans et avait caché, près des lieux de l’explosion, deux clés USB qui contiennent des « informations sur les raisons qui l’ont poussé à l’acte et une photographie de l’engin explosif ».

« L’enquête et l’expertise, y compris génétique, confirment l’implication de l’accusé dans la fabrication de l’engin explosif et l’utilisation des deux clés USB », poursuit le Comité. Les enquêteurs ont, en outre, décidé de requalifier l’affaire, initialement ouverte formellement pour « tentative d’homicide », en « acte de terrorisme ». L’auteur présumé doit comparaître devant un juge dimanche soir.

Mouvement nationaliste occultiste New Age

Une source proche du dossier interrogée par l’agence Interfax samedi avait indiqué que le suspect était « un habitant de Saint-Pétersbourg de 35 ans du nom de Dmitri Loukianenko ». Il serait membre du « mouvement nationaliste occultiste New Age », selon cette source.

Selon d’autres sources citées par les médias russes, le suspect menait une vie asociale et a déjà fait l’objet par le passé d’une condamnation pour possession de stupéfiants. Ce profil semble trancher avec celui d’un partisan de l’organisation Etat islamique, qui a revendiqué cet attentat via un communiqué diffusé par son organe de propagande Aamaq.

Dix-huit personnes ont été blessées dans l’explosion mercredi soir d’une bombe artisanale d’une puissance équivalant à 200 g de TNT, qui avait été placée dans un casier de la consigne d’un supermarché de Saint-Pétersbourg. Huit d’entre elles étaient toujours hospitalisées samedi.