Au PS, quatre postulants, deux hésitants et zéro candidate pour le poste de premier secrétaire
Au PS, quatre postulants, deux hésitants et zéro candidate pour le poste de premier secrétaire
Par Enora Ollivier
Interrogé sur le caractère très viril de cette campagne lors des vœux du parti, mercredi, le coordinateur du parti, Rachid Temal, a dû botter en touche.
Faisons un peu les calculs. La course pour la tête du Parti socialiste compte actuellement quatre postulants déclarés (Luc Carvounas, Olivier Faure, Stéphane Le Foll et Emmanuel Maurel, qui officialise sa candidature jeudi 11 janvier) et deux qui hésitent (Julien Dray et Rachid Temal). Mais où sont donc les femmes dans ce paysage ?
La décision de Najat Vallaud-Belkacem de ne pas concourir n’a pas fait que réveiller les ambitions au sein de la majorité du parti. Elle prive aussi le PS de la candidature d’une femme, de surcroît jeune et bien connue des Français – ce qui n’est pas le cas de tous les postulants masculins.
Interrogé sur le caractère très viril de cette campagne lors des vœux du parti à la presse, mercredi, le coordinateur du parti, Rachid Temal, a dû botter en touche. « Moi je souhaite qu’il y ait des femmes partout. Il y a la parité dans nos statuts, je le rappelle », a-t-il répondu. Mais il a aussi insisté sur le fait que, comme il s’exprimait au nom du PS, ce n’était « pas son rôle » de « dire à unetelle ou unetelle d’être candidate ».
L’exercice ne devrait pas aller plus loin
Le parti n’est pas dépourvu de figures féminines estampillées « nouvelle génération ». Mais aucune ne semble intéressée par le poste. Anne Hidalgo ou Carole Delga sont, par exemple, occupées par leur fonction à la tête d’exécutifs locaux – la Ville de Paris pour la première, la région Occitanie pour la seconde.
Du côté du Parlement, la députée du Tarn-et-Garonne Valérie Rabault s’intéresse bien au congrès : elle a mis son nom au bas d’un « manifeste pour un progrès partagé », appelant à une meilleure prise en compte des territoires. L’exercice ne devrait pas aller plus loin, en tout cas pas jusqu’à se placer à la tête d’une motion.
« C’est une femme talentueuse, sa candidature aurait pu être développée, mais elle a d’autres objectifs », dit un bon connaisseur du parti. En l’occurrence, l’élue pourrait s’intéresser à la présidence du groupe à l’Assemblée, qui sera vacante si Olivier Faure l’emporte. Le PS pourrait alors au moins se targuer d’avoir la seule femme responsable de groupe au Palais-Bourbon.