Françoise Bettencourt-Meyers, au centre, le 28 mai 2015, à Bordeaux. | MEHDI FEDOUACH / AFP

L’audition de Françoise Bettencourt-Meyers par un juge d’instruction dans l’enquête sur les témoins de l’affaire d’abus de faiblesse dont sa mère, Liliane Bettencourt, a été victime devait se tenir jeudi 21 avril. Elle n’a pas eu lieu, a-t-on appris auprès de ses avocats, Mes Jean Veil et Nicolas Huc-Morel. Selon ces derniers, « il n’est pas prévu d’autre date ».

Mercredi, les défenseurs de Mme Bettencourt-Meyers avaient déploré que leur cliente soit convoquée « à la veille du procès en appel à Bordeaux », qui doit avoir lieu du 10 au 27 mai, de l’artiste François-Marie Banier et de quatre autres prévenus. Ces derniers ont été condamnés en première instance pour abus de faiblesse ou complicité d’abus de faiblesse commis sur l’héritière de L’Oréal, Liliane Bettencourt.

Faux témoignage

Selon des sources proches du dossier, Françoise Bettencourt-Meyers risquait d’être mise en examen pour subornation de témoins dans cette affaire à l’issue de son audition. Saisi d’une plainte de M. Banier, le juge financier Roger Le Loire a mis en examen pour faux témoignage cinq anciennes employées de l’héritière de L’Oréal. Celles-ci avaient décrit l’emprise de l’artiste sur la milliardaire, dont il était devenu le confident.

Parmi elles, le magistrat soupçonne Claire Thibout, l’ancienne comptable de Liliane Bettencourt, d’avoir touché de l’argent de la part de Françoise Bettencourt-Meyers : un don de 400 000 euros à la fin de 2008 et un prêt de 300 000 euros à la fin de 2012. Mme Thibout s’était défendue en affirmant que les 400 000 euros correspondaient à une indemnité pour son licenciement. Les témoignages des anciennes employées avaient pesé lourd dans le dossier d’abus de faiblesse.