Vingt-cinq personnes ont été tuées dans les récents troubles qui ont touché plusieurs dizaines de villes iraniennes, selon un nouveau bilan officiel rendu public, dimanche 14 janvier.

« Vingt-cinq personnes, des gens ordinaires et de nos propres forces, ont été tuées lors des récents troubles, mais aucun par des tirs des forces de sécurité, parce qu’elles avaient reçu l’ordre de ne pas utiliser leurs armes », a déclaré Gholamhossein Mohseini Ejeie, porte-parole du pouvoir judiciaire, cité par l’agence Mizanonline.

L’Iran a été touché du 28 décembre au 1er janvier par des troubles à l’occasion de manifestations contre la vie chère et le pouvoir dans plusieurs dizaines de villes. Le bilan officiel des heurts était jusque-là de vingt et un morts : 15 manifestants, deux membres des forces de sécurité, et quatre civils étrangers aux manifestations.

Dans ses propos, cité par Mizanonline, agence qui dépend de l’autorité judiciaire, M. Mohseini Ejeie ne précise pas l’identité des victimes. Selon lui, « 465 personnes arrêtées dans l’ensemble du pays » en relation avec ces troubles étaient encore détenues samedi, dont 55 à Téhéran.

Le député réformateur Mahmoud Sadeghi avait, lui, avancé mardi le chiffre de 3 700 personnes arrêtées depuis le 28 décembre. Des responsables politiques et de la police avaient, pour leur part, affirmé que la plupart des détenus, à l’exception des personnes liées aux groupes « contre-révolutionnaires », avaient été libérés début janvier.