Airbus : la compagnie Emirates passe une commande cruciale de 36 A380
Airbus : la compagnie Emirates passe une commande cruciale de 36 A380
Cette commande, d’un montant de 16 milliards de dollars, est jugée vitale par Airbus pour l’avenir du programme.
Un Airbus A380 aux couleurs d’Emirates au Dubaï Airshow, le 9 novembre 2015. / MARWAN NAAMANI / AFP
La compagnie Emirates a confirmé une commande de 36 avions très gros porteurs A380, fabriqués par Airbus : vingt appareils ferme et seize en option, pour un montant total de 16 milliards de dollars.
« Je suis personnellement convaincu que d’autres commandes suivront l’exemple d’Emirates et que cet excellent avion continuera à être construit au cours de la décennie 2030 », a déclaré le PDG de la compagnie, cheikh Ahmed Ben Saïd Al-Maktoum. Cette commande est jugée vitale par Airbus pour l’avenir du programme, dont les cadences de production sont progressivement réduites en raison d’une faiblesse de la demande, aucune commande n’ayant été enregistrée depuis deux ans.
L’entreprise émiratie était en discussion depuis plusieurs semaines avec Airbus, qui avait annoncé une commande probable d’une « trentaine d’A380 ». Emirates, qui a déjà commandé 144 A380 dont 103 lui ont été livrés, demandait notamment des garanties de la part d’Airbus concernant le maintien du programme sur la durée.
Lundi 15 janvier, John Leahy, le directeur commercial d’Airbus, avait déclaré que « si nous n’arrivons pas à un accord avec Emirates (…), il n’y aura pas d’autre choix que d’arrêter le programme », mettant un peu plus de pression sur la compagnie aérienne. Avec cette nouvelle commande, ce sont encore 61 très gros porteurs qui doivent être produits pour la compagnie du golfe. Auxquels s’ajoutent les 16 appareils en option.
Airbus discute avec Pékin
Airbus a annoncé qu’il était capable de produire six A380 par an sans remettre en cause l’économie du programme, c’est-à-dire sans perdre d’argent. L’avionneur a donc dix années de production garantie de l’A380 pour honorer la commande d’Emirates. En outre, ce nouveau contrat permet à Airbus de se mettre en position d’attente pour recevoir de nouvelles commandes notamment de la Chine. Des discussions sont en cours depuis plusieurs semaines avec Pékin.
Selon Airbus, Emirates n’a pas demandé la mise en œuvre d’un A380 Neo, moins gourmand en carburant, à l’occasion de cette commande supplémentaire. L’avionneur de Toulouse a évalué la production d’une version Neo du super jumbo à 2 milliards d’euros, qui viendraient s’ajouter aux 15 milliards d’euros déjà investis dans le programme.