A Paris, les parkings sont plus rentables que les chambres de bonne
A Paris, les parkings sont plus rentables que les chambres de bonne
Par Jérôme Porier
Le réseau d’agences immobilières Guy Hoquet observe néanmoins une baisse de 30 % de la demande de parking depuis 2015 en raison de la politique municipale antivoiture.
Une Toyota Celica, voiture japonaise fabriquée dans les années 1970. / YLegrand
Les parkings et les chambres de bonne sont les investissements les plus accessibles et donc les plus répandus sur Paris. Mais quel placement est le plus rentable ? Le réseau d’agences immobilières Guy Hoquet a mené son enquête.
Premier constat, l’écart de prix important (environ 24 781 euros en moyenne pour un parking de 11,3 m² contre 120 750 euros environ pour une chambre de bonne à Paris) joue en faveur du parking. Ce qui explique un rendement nettement supérieur : 5,79 % pour un parking avec un loyer annuel de 1 500 euros contre 5,29 % pour une chambre de bonne rapportant pourtant 6 500 euros de loyers à l’année.
« Si ce résultat peut sembler surprenant, il est, en réalité, logique, explique Fabrice Abraham, directeur général de Guy Hoquet. Avec un investissement initial moindre et des travaux rares, voire inexistants, un parking (…) est plus facile à rentabiliser qu’une chambre de bonne. »
Cependant, il est possible que la tendance ne soit pas pérenne. « Compte tenu de la politique de la Ville de Paris visant à réduire l’utilisation des voitures dans la capitale, à favoriser les transports en commun et les véhicules électriques, il est fort probable que la tendance change d’ici quelques années », poursuit M. Abraham.
Le réseau Guy Hoquet note déjà une baisse d’environ 30 % de demandes de parking à Paris depuis deux-trois ans. Alors que l’offre dépassait nettement la demande, la tendance commence à s’inverser. Possédant de plus en plus rarement une automobile, les Parisiens n’en font plus un critère déterminant dans leur recherche de logement.
« Même proposés ou loués à un prix convenable, il n’est pas rare que des parkings ne trouvent pas preneur. Les Parisiens ont donc déjà commencé à se détourner des voitures et il y a fort à parier que ce phénomène s’amplifiera avec les années… », prévient Fabrice Abraham.