Risques de crues : 26 départements placés en vigilance orange
Risques de crues : 26 départements placés en vigilance orange
Le Monde.fr avec AFP
L’accalmie des précipitations permet le début des décrues sur les parties amont des cours d’eau, mais les pics poursuivent leur propagation vers les parties aval.
Le pont Alexandre III, le 23 janvier. / GONZALO FUENTES / REUTERS
Le niveau de la Seine a continué de monter mardi 23 janvier, contraignant les autorités à prendre des mesures de précaution à Paris. Au total, 26 départements – sur un axe allant de la Normandie à l’Alsace, mais aussi autour du Rhône et de la Garonne – étaient en vigilance orange pour risque de crues.
« Situation sérieuse » aux abords de la Seine
La crue de la Seine dans la capitale pourrait atteindre ou légèrement dépasser d’ici la fin de la semaine le pic de 6,10 m de 2016, en fonction des précipitations, selon divers services de l’Etat. Mardi midi, le niveau a été mesuré à 4,90 m au pont d’Austerlitz. La ligne C du RER sera fermée mercredi dans la capitale au moins jusqu’à vendredi.
« A Paris, on n’attend pas des conséquences significatives, hors les berges, les conséquences devraient être les mêmes qu’en 2016 », a fait savoir Jérôme Goellner, patron des services de l’Etat en charge de l’environnement dans la région (DRIEE). « C’est surtout en amont » et aval que les conséquences peuvent être plus dommageables – similaires à celles de 2016 –, selon Jean-Marc Dolmière, adjoint au directeur de l’organisme de suivi des cours d’eau Vigicrues.
Des « débordements importants » étaient en cours mardi soir notamment en amont de la Marne et sur l’Yonne. « La situation est sérieuse mais il n’y a pas lieu de s’angoisser aujourd’hui outre mesure », a commenté la secrétaire d’Etat à la Transition écologique Brune Poirson, tandis que son collègue Sébastien Lecornu appelait à la « prudence ». La maire de Paris, Anne Hidalgo, a réuni mardi la « cellule de crise » de la Ville, avec les opérateurs concernés (Enedis, GRDF, Eau de Paris, RATP, SNCF, etc).
Le Louvre, qui comme le musée d’Orsay en 2016 avait dû mettre ses réserves à l’abri, s’est dit « très vigilant » : « Nous déclenchons notre plan de prévention des risques de crue lorsque la Seine atteint 5,08 m. »
Des établissements scolaires fermés dans le Jura
L’« accalmie » des précipitations permet le début des décrues sur les parties amont des cours d’eau, mais les pics « poursuivent leur propagation vers les parties aval », a détaillé Vigicrues qui prévoit des débordements de nombreuses rivières du nord et de l’est dans les prochains jours. Une crue « modérée » est en cours sur le Rhône en aval de Lyon.
Dans le Nord-Est, « les niveaux demeurent élevés sur de nombreux cours d’eau, en particulier sur la Meuse et le Rhin. » Dans l’Est, le pic de crue du Rhin « a été atteint à 18 heures », a rapporté la préfecture du Bas-Rhin, qui a souligné que la décision de remplir un polder de 600 hectares avait « fait son œuvre en arrêtant la crue ».
En vigilance rouge lundi après les débordements des rivières Loue et Doubs, Montbéliard a atteint son pic de crue. Ce devait être aussi le cas à Besançon dans la nuit de mercredi, selon un communiqué de la préfecture, qui craint des inondations en centre-ville. Dans le Jura, en raison de craintes d’inondations et de « quelques mouvements de terrain », les transports scolaires ne circuleront pas dans douze communes du département mercredi où écoles et collèges seront fermés.