Ce ne sont pas tout à fait des excuses mais presque. Le président des Etats-Unis s’est dit prêt, dans une interview à ITV, une chaîne de télévision du Royaume-Uni, et dont un extrait a été diffusé vendredi 26 janvier, à demander pardon pour avoir retweeté, en novembre, des vidéos islamophobes. Le 29 novembre, Donald Trump avait relayé sur le réseau social trois vidéos publiées par Jayda Fransen, numéro 2 de Britain First, un parti d’extrême droite britannique.

Parmi les vidéos partagées, celle d’un islamiste filmé en train de détruire une statue de la Vierge Marie. Une autre montre un partisan de l’organisation Etat islamique jeter un garçon du haut d’un immeuble. La troisième, censée montrer l’agression d’un jeune homme par un « migrant musulman », représente en réalité une bagarre entre deux adolescents d’une petite ville néerlandaise, l’agresseur n’étant ni migrant ni musulman.

« Quand vous faites ces retweets, ils peuvent causer des problèmes »

« Si vous me dites que ce sont des gens horribles, des gens racistes, je m’excuserai certainement si vous souhaitez que je le fasse », a déclaré Donald Trump dans cette interview enregistrée jeudi en marge du Forum économique mondial de Davos et qui sera diffusée dans son intégralité dimanche soir.

Ces retweets de vidéos islamophobes publiées par la vice-présidente du parti nationaliste britannique Britain First avaient suscité l’indignation outre-Manche, la première ministre Theresa May a dénoncé « une erreur » du président des Etats-Unis.

A l’intervieweur, qui lui fait remarquer que ces retweets ont provoqué « une grande anxiété et la colère » au Royaume-Uni « parce que Britain First est une bande de racistes, fascistes », Donald Trump répond : « Bien sûr, je l’ignorais. » « Je ne savais rien d’eux, je ne sais rien d’eux aujourd’hui à part ce que j’en ai un peu lu, a-t-il poursuivi. Cela a peut-être fait beaucoup de bruit au Royaume-Uni, mais pas aux Etats-Unis. »

« J’ai retweeté [ces vidéos]. Quand vous faites ces retweets, ils peuvent causer des problèmes parce que vous ne savez jamais qui a commencé », a ajouté le président américain.