Washington renouvelle ses sanctions après le conflit en Ukraine et l’annexion de la Crimée
Washington renouvelle ses sanctions après le conflit en Ukraine et l’annexion de la Crimée
Le Monde.fr avec AFP
Ces sanctions visent onze responsables prorusses d’Ukraine et des officiels russes.
Le Trésor américain a annoncé, vendredi 26 janvier, de nouvelles sanctions contre 21 personnes et neuf entreprises liées au conflit en Ukraine et à l’annexion de la Crimée par Moscou. A la suite de l’annexion de la péninsule ukrainienne de Crimée par la Russie en 2014 suivi de la guerre dans l’est de l’Ukraine, les Etats-Unis ont adopté des sanctions de plus en plus strictes contre la Russie.
« Le gouvernement américain est déterminé à préserver la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine et à viser ceux qui tentent de saper les accords de Minsk », signés début 2015 pour tenter de régler ce conflit qui a éclaté au printemps 2014 et qui perdure, déclare le secrétaire au Trésor, Steve Mnuchin, dans un communiqué. « Ceux qui fournissent des biens, des services ou un soutien matériel aux personnes et entités sanctionnées par les Etats-Unis pour leurs activités en Ukraine s’exposent eux-mêmes à des sanctions américaines », prévient-il.
Les nouvelles mesures concernent en premier lieu onze responsables séparatistes : des « ministres » des républiques autoproclamées de Donetsk et de Lougansk, dans l’est de l’Ukraine, ainsi que le « gouverneur » de Sébastopol, en Crimée, tous accusés d’avoir entravé la paix ou d’exercer des fonctions gouvernementales en territoire ukrainien sans autorisation de Kiev.
Transfert de turbines vers la Crimée
Le vice-ministre de l’énergie russe, Andreï Tcherezov, et un chef de service au sein du même ministère sont également sanctionnés. Ils avaient déjà fait l’objet de sanctions de l’Union européenne pour avoir détourné des turbines de gaz de Siemens vers la Crimée, confrontée à plusieurs coupures de courant massives depuis son annexion par Moscou en 2014. Sergueï Topor-Gilka, directeur général de Technopromexport, filiale du conglomérat d’Etat russe Rostec et acquéreur des turbines, est aussi visé par les mesures américaines.
Le transfert des turbines l’été dernier vers la Crimée est contraire au contrat de vente, rappelle le Trésor américain, estimant qu’elles risquaient de « contribuer à l’annexion de la Crimée par la Russie en fournissant une source indépendante d’énergie à la Crimée et à Sébastopol ».
Donald Trump l’avait martelé pendant sa campagne : il allait réconcilier l’Amérique avec la Russie de Vladimir Poutine. Un an après son entrée en fonctions, un climat de guerre froide domine plus que jamais les relations entre les deux puissances.