Un hémicycle divisé pour le premier discours sur l’état de l’Union de Donald Trump
Un hémicycle divisé pour le premier discours sur l’état de l’Union de Donald Trump
Le Monde.fr avec AFP
Des élus démocrates étaient vêtus de noir en soutien aux victimes de harcèlement sexuel, d’autres portaient des accessoires de motif africain pour dénoncer les propos du président sur « les pays de merde ».
Une vingtaine d’élus démocrates portaient une écharpe, une cravate ou un nœud papillon de motif africain, en soutien aux « pays de merde », lors du discours sur l’état de l’Union, le 30 janvier à Washington. / MARK WILSON / AFP
Une heure vingt de discours. Un ton conciliant, mais peu d’annonces et peu de détails. Donald Trump s’est prêté, mardi 30 janvier, pour la première fois depuis son accession à la Maison Blanche à l’exercice du discours sur l’état de l’Union. Le président des Etats-Unis a opté pour un ton plutôt conciliant sur nombre de sujets même s’il a, fidèle à sa rhétorique, décrit l’immigration d’abord sous le prisme de la violence, de la drogue ou du terrorisme.
Au plus bas dans les sondages, sous la menace de l’enquête du procureur spécial Robert Mueller sur l’interférence russe dans la campagne, M. Trump s’est tenu à l’écart des critiques frontales de ses adversaires. Et a esquissé des pistes de coopération avec les démocrates, de l’immigration aux infrastructures. Mais, preuve des divisions qui marquent le Congrès, la moitié républicaine de l’hémicycle se levait régulièrement comme un seul homme durant le discours, tandis que l’opposition restait uniformément assise.
La réplique de Joseph Kennedy III
Des dizaines de représentants démocrates étaient par ailleurs vêtus de noir en l’honneur des victimes de harcèlement sexuel. Une vingtaine d’élus noirs portaient, eux, une écharpe, une cravate ou un nœud papillon de motif africain coloré Kenté, en soutien aux « pays de merde », expression qui aurait été employée par le président lors d’une réunion à la Maison Blanche.
Joseph Kennedy III, 37 ans, petit-neveu de l’ancien président John F. Kennedy, s’est chargé de donner la réplique au discours présidentiel au nom de l’opposition. Rejetant l’idée selon laquelle les tensions de l’année écoulée résultaient du jeu politique traditionnel, il a dénoncé avec force une administration « qui ne s’attaque pas seulement aux lois qui nous protègent mais aussi à l’idée même que nous sommes tous dignes de protection ».