Sept soldats turcs ont été tués, samedi 3 février, dans la région d’Afrin située dans le nord de la Syrie, dont cinq dans l’attaque d’un char, au cours de l’opération contre une milice kurde considérée comme « terroriste » par Ankara mais alliée des Etats-Unis, a annoncé l’armée turque.

L’armée turque dit avoir riposté avec des frappes aériennes, détruisant des refuges et des caches d’armes. La journée de samedi est la plus meurtrière pour l’armée turque depuis le lancement de cette offensive, baptisée « Rameau d’olivier » et menée avec l’aide de rebelles syriens.

En tout, quatorze soldats turcs ont perdu la vie au cours de l’offensive lancée le 20 janvier et visant à déloger de l’enclave syrienne d’Afrin les Unités de protection du peuple (YPG), une milice alliée des Etats-Unis dans la lutte contre le groupe Etat islamique (EI).

15 000 civils en fuite

Depuis le début de l’opération, les villes frontalières turques sont régulièrement la cible de roquettes tirées selon les autorités turques par les YPG. Sept civils ont perdu la vie dans ces attaques, qui ont aussi fait une centaine de blessés.

A Afrin, quelque 15 000 personnes fuyant les combats ont été déplacées dans la région, tandis qu’un millier a trouvé refuge dans la province voisine d’Alep, selon la secrétaire générale adjointe de l’ONU, chargée des affaires humanitaires, Ursula Mueller.

La Turquie n’a jamais accepté l’autonomie de facto établie par les Kurdes dans le nord de la Syrie à la faveur du conflit, craignant de voir sa propre communauté kurde développer des aspirations similaires.