A Calais, des conteneurs et hangars ouverts pour les migrants en raison du froid
A Calais, des conteneurs et hangars ouverts pour les migrants en raison du froid
Le Monde.fr avec AFP
Des navettes ont été mises en place dimanche pour emmener les migrants volontaires vers ces abris, dans le cadre du « plan grand froid ».
Des migrants à Calais, le 2 février. / DENIS CHARLET / AFP
Dans le cadre du « plan grand froid », des conteneurs et deux hangars devaient être ouverts à Calais dimanche 4 février au soir, en raison de « la baisse des températures », pour les migrants souhaitant s’y abriter pour la nuit, a affirmé à l’Agence France-Presse (AFP) la préfecture du Pas-de-Calais.
Ce dispositif, mis en place depuis le 1er décembre 2017 à Calais, accueille des migrants certaines nuits en fonction des conditions climatiques (températures, vent, pluie) pendant la période hivernale. Des conteneurs d’une capacité de 85 places ont ainsi été installés route de Saint-Omer et deux hangars de 313 places au total ont été aménagés rue des Huttes. Ce dispositif a déjà été ouvert 21 nuits.
En fin de journée, par un froid sec, des navettes ont été mises en place pour emmener les migrants volontaires vers ces abris, a constaté un correspondant de l’AFP. Deux fourgons de gendarmerie stationnaient en outre à proximité des conteneurs.
Maraudes « intensifiées »
« Les mineurs qui ne pourraient y être accueillis ont la possibilité d’être dirigés vers le centre d’accueil ouvert à Merlimont suite à l’afflux massif et récent des jeunes migrants sur Calais », a affirmé François Guennoc de l’Auberge des Migrants.
Selon Météo-France, dans la nuit de dimanche à lundi, les températures devraient avoisiner 0 degré à Calais.
Jeudi, de violents affrontements ont eu lieu dans cette ville entre migrants. Au total, 22 migrants ont été blessés, dont cinq par balle, dans ces rixes qui ont éclaté en trois endroits distincts. Quatre Erythréens gravement blessés par balle étaient dimanche matin dans un état stationnaire. Un ressortissant afghan de 37 ans est recherché, soupçonné d’être l’auteur de coups de feu sur des Érythréens.
Après ces incidents, les maraudes menées par les services de l’État ont été « intensifiées » , avec des départs « renforcés » en bus vers les différents centres d’accueil et d’examen des situations (CAES) de la région, selon la préfecture.