Les opérations de recherches, qui ont mobilisé toute la nuit plusieurs centaines de personnes, sont rendues difficiles par une importante couche de neige. / VASILY MAXIMOV / AFP

L’essentiel

  • Un Antonov de la compagnie Saratov Airlines s’est écrasé près de Moscou dimanche 11 février, peu après avoir décollé de l’aéroport moscovite de Domodedovo.
  • Une enquête a été ouverte pour déterminer les origines de l’accident. Une boîte noire a été retrouvée.
  • La liste des victimes publiée par les autorités comprend deux étrangers, un Suisse et un Azerbaïdjanais, et trois enfants, le plus jeune ayant 5 ans.

Le chiffre

71

C’est le nombre de personnes – 65 passagers et 6 membres d’équipage – qui se trouvaient à bord lors du crash dimanche. L’état des restes des corps est tel qu’il « faudra une expertise génétique » pour procéder à l’identification des victimes, a expliqué le ministre des transports russe, Maxime Sokolov, précisant qu’une telle procédure pourrait « prendre deux à trois mois ».

Les conditions de l’accident

L’appareil devait relier Moscou à Orsk, une ville de l’Oural proche de la frontière avec le Kazakhstan. Il a disparu des écrans radar à 14 h 28, heure locale (12 h 28, heure française) quatre minutes après son décollage de l’aéroport de Moscou-Domodedovo. Tout lien avec l’équipage a également été perdu.

Il s’est écrasé dans le district de Ramenski, à quelque 70 km au sud-est de la capitale russe, près du village de Stepanovskoïe. La majorité des passagers de l’avion étaient originaires de la région d’Orenbourg, dont Orsk est la deuxième ville la plus importante.

Le point sur l’enquête

Une enquête a été formellement ouverte pour identifier d’éventuelles violations des règles de sécurité, a annoncé le comité d’enquête russe. Cet organisme a prévenu pendant la nuit que les constatations sur le site ne se limiteraient pas à une seule journée, « étant donné l’étendue du territoire à examiner ». Une boîte noire a pu être retrouvée dimanche.

Ses agents ont interrogé dès dimanche des employés de la compagnie Saratov Airlines, les employés de l’aéroport ayant préparé l’appareil au décollage et des contrôleurs aériens. Aucun problème technique n’avait été identifié avant le départ, selon le comité d’enquête, qui assure :

« Toutes les versions possibles de la catastrophe sont étudiées, notamment les conditions climatiques, le facteur humain ou l’état technique de l’avion. »

L’Antonov-148 avait été mis en service en 2010, a précisé Saratov Airlines dans un communiqué. Sise à Saratov (Volga), la compagnie n’avait jamais été impliquée dans un accident mortel depuis la fin de l’URSS, en 1991. Elle dessert surtout des villes de province en Russie ainsi que les capitales du Caucase.

La photo

Les recherches se sont poursuivies dans la nuit après le crash de l’avion de la compagnie Saratov Airlines. / SERGEI KARPUKHIN / REUTERS

Sur le site du crash, les opérations de recherches ont mobilisé toute la nuit plusieurs centaines de personnes. Elles sont rendues difficiles par une importante couche de neige, qui contraint les secours à utiliser motoneiges et déneigeuses.