En attendant Martin Fourcade (13 heures) et Marie Dorin (11 heures) en biathlon et Benjamin Cavet (11 h 30) en ski de bosses – à suivre en direct sur Le Monde.fr – on vous raconte ce qu’il s’est passé dans la nuit aux Jeux olympiques d’hiver de Pyeongchang. Il y était surtout question de vent, de triple axel… et de vent.

Un géant dames reporté et un calendrier embouteillé

MARTIN BERNETTI / AFP

Ça commencerait presque à devenir une habitude. Après le report de la descente messieurs la veille, le géant dames, qui devait avoir lieu dans la nuit, a subi le même sort. La faute à un vent qui pouvait atteindre les 100 km/h et rendait la compétition trop dangereuse. Après quelques heures de flottement, les organisateurs ont trouvé un créneau dans un calendrier de plus en plus embouteillé pour caser les deux séances de géant : autour de la descente messieurs. Ce qui donne un enchaînement dans matinée du 15 février que les fans d’alpin ne voudront pas rater :

  • 1re manche du géant dames à 1 h 30 ;
  • descente messieurs à 3 heures ;
  • 2de manche du géant dames à 5 h 15.

La Française Tessa Worley, double championne du monde et favorite de l’épreuve, s’est dite « un peu surprise » du choix de reporter l’épreuve.

« On nous avait dit que le géant olympique allait se faire… J’étais vraiment dedans. Peu importe le vent qu’il pouvait y avoir dehors, j’étais prête. Maintenant, la décision a été rapidement prise. On va pouvoir se retourner et faire de cette journée un petit peu plus calme une journée de récupération pour retourner au “mastique” quand les conditions seront plus favorables. Du coup, on va rapidement descendre au village olympique ce matin. »

Une épreuve de slopestyle presque faussée par le vent

MARTIN BUREAU / AFP

La finale avait été repoussée d’une heure et demie, mais peut-être aurait-il fallu que ce soit davantage. L’épreuve de snowboard slopestyle, qui consiste à enchaîner des figures sur des barres et des sauts, a été plus que perturbée par les vents violents qui soufflaient sur le Phoenix Snowpark. Certains diraient même faussée.

Lors de la première manche, 20 des 26 sportives en lice ont chuté, plus ou moins lourdement. Ce fut le cas de la Française Lucile Lefevre, qui finira à la 25e place. Certaines refusaient même parfois de prendre les tremplins en fin de parcours, devenus de fait impraticables. Les rafales étaient telles que des nuages de neige se levaient pendant les descentes. « C’est dommage que le meilleur de notre discipline n’ait pas pu être montré lors de la course olympique », a dit Lucile Lefevre, interrogé par L’Equipe après sa course.

Dans ces conditions météorologiques, les rideuses ont privilégié la sécurité, en finissant leur « run » debout, plutôt que des figures qui rapporteraient des points mais les laisseraient sur le carreau. A ce jeu-là, c’est la championne en titre Jamie Anderson qui a fait parler l’expérience et les compétences. Un seul run, impeccable dans le contexte (83 points), lui a suffi. Médaille d’argent pour la Canadienne Laurie Blouin qui s’est bien rattrapée après un premier run raté, et la Finlandaise Rukajarvi. Les Etats-Unis font ainsi le doublé en slopestyle après l’or de Red Gerard la veille.

Le patinage artistique par équipes pour les Canadiens.

Dmitri Soloviev and Ekaterina Bobrova of the Olympic Athletes of Russia perform in the ice dance free dance figure skating team event in the Gangneung Ice Arena at the 2018 Winter Olympics in Gangneung, South Korea, Monday, Feb. 12, 2018. (AP Photo/Morry Gash) / Morry Gash / AP

A Sotchi, pour sa première apparition olympique, le podium du patinage par équipes était composé de la Russie, le Canada et les Etats-Unis. Quatre ans plus tard, ce sont les mêmes pays, dans un ordre différent. Les Canadiens montent en tête de classement, les athlètes de Russie descendent d’une place et les Etats-Unis restent à la même.

Les Canadiens terminent avec 73 points, portés notamment par la victoire de Patrick Chan dans le programme libre messieurs et le succès, après la confirmation de leur victoire, des champions du monde en titre Tessa Virtue et Scott Moir en danse libre, la quatrième pour chacun. Les Russes finissent avec 66 points et les Etats-Unis, 62.

Parmi tous les programmes du concours, le libre des femmes est celui qui restera dans les mémoires, voir dans les annales. D’abord, l’Américaine Mirai Nagasu est devenue la première Américaine, et la troisième femme, à placer un triple axel (trois tours et demi) en compétition olympique.

Mais cette performance, unanimement saluée, n’a pas été suffisante pour arriver au niveau stratosphérique de la championne d’Europe en titre, Alina Zagitova. La Russe d’à peine 15 ans a été gratifiée d’un score de 158,08, un nouveau record personnel. C’est à peine 2 points en dessous du record d’Evgenia Medvedeva, autre favorite chez les dames et, accessoirement, sa partenaire d’entraînement. Le duel entre les deux Russes semble inévitable, à partir du 21 février.