Irma : Girardin fait le point sur les indemnisations des sinistrés
Irma : Girardin fait le point sur les indemnisations des sinistrés
Le Monde.fr avec AFP
65 % des assurés ont reçu un règlement financier total ou partiel à Saint-Martin et 57 % à Saint-Barthélemy, a déclaré la ministre des outre-mer.
Cinq mois après le passage du cyclone Irma à Saint-Martin et Saint-Barthélemy, la ministre des outre-mer, Annick Girardin, a fait le point sur les indemnisations des sinistrés.
« 65 % des dossiers d’assurés ont reçu un règlement financier total ou partiel à Saint-Martin et 57 % à Saint-Barthélemy », a-t-elle annoncé, mardi 13 février. La ministre, qui recevait le président de la Fédération française de l’assurance (FFA), Bernard Spitz a rappelé que « près de 25 000 déclarations de sinistre à Saint-Martin et à Saint-Barthélemy » ont été enregistrées, « pour un coût total estimé à 1,83 milliard d’euros », selon un communiqué.
Finalement, « 95 % des bâtiments des deux îles ont été dégradés, dont un quart totalement détruits, et plus de 10 000 véhicules assurés ont été endommagés ou déclarés épaves », a précisé la ministre, qui recevait les assureurs en compagnie du délégué interministériel chargé de la reconstruction, Philippe Gustin.
« Depuis septembre, les assurances ont réglé environ 500 millions d’euros à leurs clients », note la ministre, qui regrette toutefois que « le nombre de dossiers réglés accuse un décalage de près de cinquante jours par rapport aux dernières catastrophes majeures qui ont touché le territoire national ». La ministre a demandé aux assureurs de « poursuivre leurs efforts » pour « répondre rapidement aux demandes d’indemnisation ».
90 % des expertises réalisées, selon les assureurs
Les assureurs ont, de leur côté, précisé « que plus de 90 % des expertises ont déjà été réalisées et que les 100 % devraient être atteints sous peu, ce qui permettra une accélération des paiements », ajoute le communiqué.
Les assureurs ont aussi souligné que l’ampleur des dégâts et la situation particulière des deux îles avaient « posé des difficultés inédites ». Ils ont notamment relevé que la suppression de liaisons aériennes avait retardé l’envoi d’experts, et que le nombre élevé de copropriétés avait rendu les dossiers « plus longs à traiter, d’autant que 20 % des copropriétaires ne se sont pas manifestés auprès de leur assurance ».
Ils ont aussi rappelé que « près de 90 % des assurés ont fait appel à une contre-expertise », alors que ce taux est généralement de 10 %.
Au début du mois de février, Emmanuel Macron, qui avait reçu le président de la collectivité de Saint-Martin, Daniel Gibbs, s’était « engagé à intervenir auprès des assureurs » pour que les dossiers de remboursement « soient réglés au 1er mars », avait déclaré la collectivité territoriale de Saint-Martin.