Audition infructueuse de Nordahl Lelandais
Audition infructueuse de Nordahl Lelandais
Le Monde.fr avec AFP
Elle a tourné court et ni le parquet ni la défense n’ont communiqué à son issue, une source judiciaire disant simplement que ce n’était « pas pour un motif de santé ».
Après six mois de silence, Nordahl Lelandais a avoué, mercredi 14 février, avoir tué la petite Maëlys, et a fourni aux enquêteurs les indications qui ont permis de retrouver des restes de la fillette. / PHILIPPE DESMAZES / AFP
Nordahl Lelandais a été brièvement entendu par les juges d’instruction grenoblois, jeudi 22 février. L’ancien maître-chien de l’armée de terre, âgé de 35 ans, qui a avoué il y a huit jours avoir tué « accidentellement » la petite Maëlys à la fin d’août dans l’Isère, a été extrait de l’unité hospitalière spécialement aménagée (UHSA) de la prison de Lyon-Corbas, sise au sein de l’hôpital psychiatrique du Vinatier, près de Lyon, où il est hospitalisé depuis vendredi soir.
Il est arrivé vers 9 h 30 au palais de justice de Grenoble sous escorte de l’administration pénitentiaire, tandis que son avocat, Me Alain Jakubowicz, est arrivé juste avant 10 heures, heure prévue du début de l’audition. Entamée à 10 heures, celle-ci s’est achevée environ trente minutes plus tard. Ni le parquet ni la défense n’ont communiqué au terme de l’audition, une source judiciaire disant simplement que ce n’était « pas pour un motif de santé ».
L’audition était très attendue pour comprendre ce qui est arrivé à Maëlys durant la nuit du 26 au 27 août 2017 à Pont-de-Beauvoisin, où elle participait à une fête de mariage avec sa famille, avant de disparaître.
Nordahl Lelandais est mis en examen depuis novembre pour le meurtre de la fillette de 8 ans, des faits qu’il avait constamment niés depuis son arrestation, au début de septembre — il était alors seulement soupçonné d’enlèvement —, avant de passer aux aveux la semaine dernière et de mener les enquêteurs à l’endroit où il avait abandonné le corps.
Il est également mis en cause, depuis décembre, pour l’assassinat d’un militaire, le caporal Arthur Noyer, en avril 2017 près de Chambéry.