Pékin proteste après des sanctions américaines contre la Corée du Nord
Pékin proteste après des sanctions américaines contre la Corée du Nord
Le Monde.fr avec AFP
Washington a annoncé vendredi de nouvelles mesures visant à isoler encore davantage Pyongyang.
La Chine a protesté officiellement auprès des Etats-Unis après l’imposition par Washington de sanctions contre des entreprises chinoises, accusées de mener des activités illicites avec la Corée du Nord.
Le président américain Donald Trump a annoncé vendredi 23 février de nouvelles mesures visant à isoler encore davantage Pyongyang, quelques heures après l’arrivée de sa fille Ivanka en Corée du Sud pour la fin des jeux Olympiques.
Ces sanctions visent plus de 50 sociétés de transport maritime et navires. Selon l’exécutif américain, ceux-ci aident la Corée du Nord à contourner les nombreuses restrictions auxquelles elle est assujettie en raison de son programme nucléaire et balistique. Ces mesures visent un individu, 27 entités et 28 navires localisés ou enregistrés en Corée du Nord, en Chine, à Singapour, à Taïwan, à Hongkong, aux Iles Marshall, en Tanzanie, au Panama et aux Comores.
« Pratiques erronées »
« La Chine est fermement opposée (...) à ce que les Etats-Unis se basent sur leur droit national pour imposer des sanctions unilatérales contre des entités et des individus chinois », a écrit samedi soir dans un communiqué Geng Shuang, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. « Nous avons déposé des protestations officielles auprès des autorités américaines, et exigé que les Etats-Unis mettent fin à leurs pratiques erronées, afin d’éviter de porter atteinte à notre coopération bilatérale sur le dossier » nord-coréen, a-t-il ajouté.
Au fil de 2017, l’ONU a adopté à trois reprises des trains de sanctions économiques contre Pyongyang, touchant notamment les secteurs du pétrole, du fer, du charbon, de la pêche et du textile. Objectif affiché : contraindre le pays reclus à reprendre les discussions sur ses activités nucléaires et balistiques.
La Chine, qui absorbe plus de 90 % du commerce nord-coréen, « applique totalement » ces mesures et ne « permettra jamais à des entreprises ou à des citoyens chinois de mener des activités violant ces résolutions », a martelé M. Geng.
Mais pour Pékin, principal soutien économique de la Corée du Nord, les sanctions ne peuvent être décidées que dans le cadre multilatéral des Nations unies. Et non de façon unilatérale par des pays tiers en vertu de leurs lois nationales.