Un ouvrier nordiste a été mis en examen mercredi 28 février après avoir reconnu « une quarantaine » d’agressions sexuelles ces dernières années, a annoncé le procureur de la République de Valenciennes. L’homme, âgé d’une cinquantaine d’années et domicilié à Pont-sur-Sambre, près de Maubeuge, « a reconnu les faits », a déclaré le procureur à la presse qui a précisé qu’il « évalu[ait] le nombre de ses victimes à une quarantaine ».

Le procureur, Jean-Philippe Vicentini, a ajouté que le violeur présumé avait expliqué avoir « agit sous le coup de pulsions » et avait un mode opératoire assez « similaire » dans toutes les affaires : des agressions commises « très tôt le matin, de dos », avec « des gants » et le visage souvent masqué.

L’identification de ce violeur présumé, arrêté lundi à Maubeuge, a été rendue possible grâce à des traces d’ADN trouvées sur ses victimes ; elle fait suite à une information judiciaire ouverte en 1996 concernant « 19 femmes », a précisé le procureur. Selon le magistrat, des mineures figureraient parmi les victimes.

Véhicule identifié en Belgique

Une centaine de personnes avaient été interpellées depuis 1996 et avaient fait l’objet de vérifications, a ajouté le procureur. « Les investigations étaient compliquées parce que c’est essentiellement des femmes qui ont été attaquées de dos, très tôt le matin, c’est-à-dire à un moment où il fait encore noir, avec un auteur qui utilisait des gants » et qui avait le visage parfois masqué, a-t-il expliqué.

Cet homme de 56 ans qui travaille, a des enfants et a le profil d’« un peu tout le monde », n’avait pas été condamné et n’avait pas « attiré l’attention de façon particulière » jusqu’à une récente affaire de viol en Belgique qui a permis de le confondre, a expliqué le magistrat lors d’une conférence de presse.

Selon Le Parisien, la dernière affaire pourrait remonter au 5 février, sur la commune de Erquelinnes en Belgique. Le quotidien relate que ce matin-là, une femme est « agressée, très tôt (…) sur un sentier ». Grâce aux images des caméras de surveillance des environs, une voiture est identifiée, elle est immatriculée en France précise toujours Le Parisien.

« Les policiers organisent une surveillance discrète autour de la voiture et cueillent, lundi matin, l’homme qui s’apprête à partir travailler à son volant », détaille le quotidien.