Près d’une femme sur trois (32 %) dit avoir été victime d’une forme de harcèlement sexuel au cours de sa carrière, selon un sondage IFOP pour le site VieHealthy.com, publié mercredi 28 février.

Les formes verbales ou visuelles de harcèlement sont les atteintes les plus répandues, à commencer par les sifflements, gestes ou commentaires grossiers (34 % des femmes interrogées disent en avoir été victimes au moins une fois), suivis des remarques gênantes sur la tenue ou le physique (27 %).

24 % des femmes disent avoir été victimes au moins une fois de contacts physiques légers, comme par exemple un effleurement des mains, des cheveux, du visage ou des jambes, et 13 % de contacts de type « main aux fesses ».

Les pressions psychologiques visant à obtenir un acte de nature sexuelle constituent une pratique plus limitée, 8 % des femmes disant les avoir subies.

Les femmes célibataires, qui résident dans une grande agglomération, notamment parisienne, ou sont titulaires d’un contrat de droit privé, voient les risques d’être les victimes de harcèlement augmenter.

Les femmes cadres et celles exerçant des professions intellectuelles supérieures sont quasiment deux fois plus nombreuses (40 %) que les ouvrières (23 %) à avoir déjà été harcelées ou agressées sexuellement sur leur lieu de travail.

Une majorité de victimes a parlé de son expérience à un tiers (surtout un proche ou collègue de même rang), mais celles en ayant parlé à un interlocuteur susceptible de résoudre le problème en interne (supérieur hiérarchique, syndicaliste) restent peu nombreuses, entre 7 % et 16 % selon les cas.

Enquête réalisée en ligne auprès d’un échantillon représentatif de 2 008 femmes de 15 ans et plus, du 26 au 29 janvier (méthode des quotas).