Alexandre Saubot, candidat à la présidence du Medef
Alexandre Saubot, candidat à la présidence du Medef
Le Monde.fr avec AFP et Reuters
A la tête de l’Union des industries et métiers de la métallurgie, le président du pôle social du Mouvement des entreprises de France se présente à la succession de Pierre Gattaz.
Alexandre Saubot, vide-président du Medef, au ministère du travail le 13 décembre 2017. Il a annoncé le 4 mars sa candidature à la succession de Pierre Gattaz. / JACQUES DEMARTHON / AFP
L’un des dirigeants du Mouvement des entreprises de France (Medef), Alexandre Saubot, a annoncé dimanche 4 mars sa candidature à la succession du président de l’organisation patronale, Pierre Gattaz, dont le mandat prendra fin au début de juillet. « Je suis candidat à la présidence du Medef », dit M. Saubot dans un texte transmis à la presse, afin de « réconcilier la France et l’entreprise », écrit-il.
Pour défendre son projet « en homme libre de sa parole », M. Saubot a décidé de « quitter l’ensemble de [ses] mandats patronaux, la vice-présidence du Medef depuis hier [samedi] comme la présidence de l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) à l’échéance de [son] mandat en avril prochain ».
Agé de 53 ans, M. Saubot dirige une entreprise familiale, Haulotte, qui construit des matériels d’élévation, et « qui compte aujourd’hui 1 700 collaborateurs avec 500 millions d’euros de chiffres d’affaires ».
Président du pôle social du Medef
S’agissant des pouvoirs publics, le candidat écrit que « le gouvernement actuel a engagé certaines réformes qui répondent à [ses] attentes » et il salue les « progrès accomplis ».
Mais il estime qu’« en matière de compétitivité, nos entreprises ont des boulets aux pieds quand on considère le poids des dépenses publiques et donc celui des impôts et des charges, ou celui des réglementations ».
M. Saubot, également président du pôle social du Medef, entend « porter une conception exigeante du dialogue social » et se dit ouvert « au compromis » mais pas « aux compromissions ». « Contrairement à l’image véhiculée, je ne suis pas un inconditionnel du dialogue social », a-t-il déclaré dans une interview au Journal du dimanche. « Je […] ne signerai jamais d’accord qui ajouterait des contraintes aux entreprises », a-t-il ajouté.
Alexandre Saubot évoque deux priorités s’il est élu à la tête du Mouvement des entreprises de France : la baisse des charges des entreprises et l’apprentissage. Dans ce dernier domaine, il dit souhaiter augmenter de 50 % le nombre d’apprentis d’ici à cinq ans.
Alexandre Saubot est le cinquième candidat déclaré à la succession de Pierre Gattaz, après Patrick Martin, président du Medef Auvergne-Rhône-Alpes, Frédéric Motte, président du Medef Hauts-de-France, Jean-Charles Simon, ancien directeur général du Medef, et Geoffroy Roux de Bézieux, également vice-président du Medef.