Parcoursup 2018 : comment rédiger la lettre de motivation / « projet de formation motivé » ?
Parcoursup 2018 : comment rédiger la lettre de motivation / « projet de formation motivé » ?
Par Séverin Graveleau
Lors de son inscription et de sa saisie des vœux d’orientation post-bac, jusqu’au 13 mars, il est désormais obligatoire de rédiger une lettre pour chaque formation demandée.
Les étudiants ont jusqu’au 31 mars pour finaliser leur lettre de motivation sur Parcoursup. / Matylda Czarnecka (CC BY-SA 2.0)
Le « projet de formation motivé », autrement dit une « lettre de motivation » : c’est l’une des principales nouveautés de la nouvelle plate-forme d’orientation post-bac Parcoursup, qui succède à Admission post-bac et permet de candidater en première année d’études supérieures pour la rentrée 2018. « L’idée n’est bien sûr pas de faire un copier-coller de celle-ci pour tous ses vœux », prévient Ferroudja Kaci, conseillère au Centre d’Information et de documentation jeunesse (CIDJ). L’objectif est d’adapter et de personnaliser ce texte à chaque établissement, « de raconter quelles sont ses particularités ou options qui vont servir au candidat pour atteindre son objectif professionnel », précise-t-elle. La longueur maximale est de 1 500 signes, sauf si l’établissement de formation demande à ce qu’elle soit plus importante.
Après avoir rédigé une introduction avec une phrase d’accroche personnalisée ; du type « je candidate à telle formation parce que… », il faut décrire rapidement son parcours d’études antérieur, et, éventuellement, ses expériences professionnelles ou stages, « en expliquant en quoi ils ont permis d’acquérir des compétences, des questionnements, qui seront utiles dans la formation que l’on vise », explique la conseillère.
« Savoir si le candidat s’est renseigné »
« Si l’élève a réalisé un stage de troisième dans un cabinet d’avocats et qu’il souhaite tenter d’entrer dans un parcours d’affaires juridiques, il est important de le souligner, conseille de son côté Cécile Charasse, directrice de l’IUT d’Allier et vice-présidente de l’Association des directeurs d’IUT. Il doit également signaler ses points forts — et parfois reconnaître ses faiblesses ! — qui lui permettent de justifier qu’il a le potentiel pour atteindre son objectif final. » On peut aussi préciser si l’on est membre d’une association, ou si on a été délégué de classe, « pour illustrer le fait qu’on est responsable par exemple », conseille-t-elle.
Il est ensuite possible d’aborder son projet professionnel et d’expliquer en quoi la formation va permettre de s’y préparer et d’y accéder. « Si le projet professionnel est encore flou, préciser le ou les domaines d’activité qui intéressent et montrer en quoi la formation souhaitée permettra de se diriger vers ce ou ces domaines, et de définir son projet ultérieurement », conseille la fiche d’information Parcoursup sur le projet de formation motivé. Les jurys vont essayer de voir « si le candidat sait bien où il met les pieds, s’il s’est renseigné sur la formation et sur ses débouchées », explique Mme Kaci.
Pour les filières sélectives, cette lettre de motivation est « déterminante », affirme-t-elle. « C’est l’élément-clé de la sélection en IUT : la motivation et l’engagement sont fondamentaux », confirme Mme Charasse. Pour ceux qui postulent dans une licence à l’université, le projet de formation motivé pourra être utilisé par les jurys pour départager les candidats dans les cas où ils seraient plus nombreux que les places disponibles. Le candidat ne pouvant savoir si ce sera le cas pour la licence qu’il convoite, autant peaufiner la rédaction de ce court texte, qui demeure possible jusqu’au 31 mars (date limite pour la finalisation des dossiers et la confirmation des vœux).